C’est généralement tout ou rien avec les films d’horreur : soit on assiste à un véritable chef-d’œuvre, qui réinvente le genre (on pense à Scream, à Saw, à Hostel), soit on visionne une pâle copie de films dont ils n’arrivent pas à la cheville. Pour tant soit peu que tout le monde ait conservé ses chevilles.
Malheureusement, The Killer Book Club, qui vient de débarquer sur Netflix, appartient à la deuxième catégorie. L’offrande de Carlos Alonso Ojea et de Carlos Garcia Miranda reprend tous les clichés d’un film d’horreur typique : une bande de jeunes adultes, encore un peu ancrés dans l’adolescence, un psychopathe qui les décime un à un et une trahison qui fait encore plus mal que la trucidation de la précédente victime.
Donc. Comme son nom l’indique, le Club de lecture de l’horreur suit un groupe de huit étudiants ayant formé un club de lecture… de l’horreur. Passionnés de récits d’épouvante et sanglants, ils en auront pour leur argent lorsqu’un méchant clown, à la plume aussi aiguisée que son instrument de torture fétiche, les pourchasse un à un pour en faire le récit plus vrai que nature par la suite sur un site d’aspirants écrivains.
Évidemment, le méchant clown connaît le terrible secret qui lie les membres du club de lecture…
Au terme de la première demi-heure, l’auteure de ces lignes avait percé le mystère, du moins, en avait esquissé les contours. Au cours de la deuxième demi-heure, les autres pièces sont tombées en place, si bien que la révélation finale de l’identité du meurtrier n’avait rien de surprenant. Comme le film dure environ 90 minutes et que nous sommes plutôt optimistes, nous avons complété le visionnement dans l’espoir d’un dénouement surprenant… en vain.
Aussi bien le scénariste que le réalisateur du film semblent s’être inspirés – beaucoup trop – des classiques Scream et I Know What You Did Last Summer, dont on reconnaît les intrigues et même les personnages, tous aussi caricaturaux qu’ils sont.
La scène finale laisse croire à une suite. On passera notre tour.
À regarder uniquement si vous souffrez d’un ennui mortel. Parole de Martel.