Un peu partout en Amérique du Nord, et jusqu’au Québec en fin de semaine, les activistes opposés au confinement ont trouvé des alliés inattendus chez les groupes antivaccins. En fait, ces derniers ont une force que les défenseurs d’une information scientifique rigoureuse n’ont pas: ils sont organisés.
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Des chercheurs californiens utilisent l’intelligence artificielle pour pourchasser sur Twitter les robots ou bots, ces comptes automatisés, sur les médias sociaux. Comme ils le résument dans cet article, ils ont utilisé un algorithme de détection qui rend possible de mieux comparer l’activité des faux comptes (les bots) et des vrais utilisateurs.
De quoi parlent 197 millions de tweets publiés à propos du coronavirus pendant la deuxième quinzaine de mars? En bonne partie d’hôpitaux, de soins de santé, de médecins… et d’une certaine courbe qu’il faut aplatir. Quant au ton, il n’est pas aussi pessimiste qu’on pourrait le croire.
Après des années passées à se faire reprocher d’être des vecteurs de désinformation, il y aura fallu un coronavirus pour faire bouger certaines des plateformes: au cours des deux dernières semaines, Twitter a effacé plusieurs tweets contenant des fausses informations, dont deux émanant de nul autre que le président du Brésil.
Les climatosceptiques sont peut-être moins nombreux qu’on ne l’imagine… et moins nombreux qu’ils ne l’imaginent eux-mêmes: un quart de leurs messages sur Twitter, pendant un moment crucial de l’automne 2017, avaient en fait été envoyés par des robots.
Twitter préparerait une nouvelle politique en vue des élections américaines de novembre, pour ajouter des étiquettes de couleur sous des messages affichant des informations mensongères ou de la désinformation, selon des reportages qui ont circulé vendredi.
Pour augmenter les chances qu’un internaute partage une fausse nouvelle, ça aide si celle-ci passe plus d’une fois sur son fil Facebook. Mais des chercheurs viennent d’en ajouter une couche: même un internaute qui doute de la validité de cette nouvelle peut juger moins grave de la partager s’il l’a vu passer plus d’une fois.
La semaine dernière, on pouvait trouver, grâce à Google, quelque 200 textes de vérification des faits sur le coronavirus, publiés en 15 langues par divers médias à travers le monde. Mais Google n’arrivait pas à faire ressortir ces vérifications très haut dans les résultats de recherches.
Les plateformes numériques ont profondément transformé la façon dont nous consommons l’actualité. Il est souvent tenu pour acquis que l’utilisation des réseaux sociaux et des moteurs de recherche a eu un impact négatif sur la diversité des nouvelles auxquelles la population a accès. Cela est souvent attribué aux filtres algorithmiques utilisés par ces intermédiaires, qui n’affichent que les informations qui correspondent aux intérêts et préférences individuels. Une nouvelle étude prouve cependant que tel n’est pas le cas.
Les bots, ces comptes automatisés sur les médias sociaux, n’embêtent pas juste les usagers qui sont confrontés à leurs efforts de désinformation. Ils embêtent les chercheurs en sciences sociales qui tentent d’analyser les conversations virtuelles et ont du mal à distinguer les humains des machines.