Imaginez un monde où tous les services numériques sont concentrés sous un même toit. Un monde où l’accumulation de données personnelles pose de graves problèmes éthiques. Imaginez ensuite un film qui rate la cible en s’avérant incapable de s’attaquer à ces problèmes qui sont pourtant extrêmement contemporains – et inquiétants.
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Bien que la loi Macron portait son nom, et que le magnat de l’immobilier figurait dans le vedettariat, les présidents Emmanuel Macron et Donald Trump étaient considérés comme de « nouveaux candidats » lors de leur campagne électorale respective. Si certains médias ont favorisé M. Macron d’après le Monde diplomatique de mai, l’équipe Trump a instrumentalisé le média social Facebook, lit-on dans le New York Review of Books du 8 juin.
L’idée a franchement du bon: employer les codes des fausses nouvelles pour produire une vidéo où l’on s’en prend aux fake news elles-mêmes, puis diffuser le tout sur Facebook, l’un des principaux facilitateurs (contre son gré, semble-t-il) de la propagation de ces instants de désinformation.
L’avalanche de fausses nouvelles, de rumeurs, d’informations erronées et d’opinions présentées comme des vérités fait en sorte qu’il est de plus en plus difficile pour le « consommateur d’information » de séparer les faits de la fiction. C’est pourquoi l’éducation aux médias se révèle d’une importance primordiale.
Les adolescents sont convaincus de bien maîtriser les messages qu’ils reçoivent des médias sociaux. S’il s’agit de simples mises en scène ou de publicités, ils savent le reconnaître disent-ils. Leur utilisation d’Instagram, par contre, fait dire aux chercheurs qu’il en est autrement.
Les médias ont été pointés du doigt dans le déferlement récent des fausses nouvelles circulant sur les réseaux sociaux. Ils en seraient partiellement responsables, avance en effet l’essayiste américain Shawn Otto et le cofondateur de l’initiative américaine des débats scientifiques et politiques ScienceDebate.org.
La nouvelle sur des Néandertaliens qui auraient vécu en Californie il y a 130 000 ans en a fait sourciller plusieurs cette semaine. La majorité des experts interviewés par des journalistes ont jugé l’annonce des chercheurs exagérée.
« Selon les experts, l’humanité a créé plus d’informations au cours des deux dernières années que pendant toute son histoire », a affirmé Isabelle Carcassonne qui assure la coordination et le leadership marketing d’IBM Europe au webzine Branchez-Vous en 2013. L’infobésité semble un problème simple lorsqu’il ne s’agit que de supprimer des courriels, mais quand les politiciens sans servent pour prendre le pouvoir la surcharge de l’information devient un enjeu complexe.
Si un de vos souvenirs est partagé à travers un groupe, il a davantage de chances de s’enraciner profondément dans votre cerveau. Et ce, même s’il s’agit d’un faux souvenir. Or, à l’heure de Facebook, ce phénomène est en train de prendre une nouvelle importance.
Peut-on mettre dans le même panier la dépendance à une drogue et à une technologie? Notre cerveau a-t-il à ce point besoin d’un « stimulant » pour rester éveillé? À ces deux questions, le psychologue Adam Alter répond par l’affirmative dans un livre intitulé Irresistible : Why we can’t stop checking, scrolling, clicking and watching.