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Proposition en apparence simple, mais dont la complexité se dévoile à mesure que l’on prend le temps de vivre l’oeuvre en question, portés par un désir de s’imprégner de tant de beauté musicale et visuelle, certes, mais peut-être aussi par une envie d’abandonner temporairement le monde extérieur, Ravel Ravel Interval a un petit quelque chose de transcendant. Idéal, donc, pour se laisser emporter.

Un cadeau pour le pianiste, grâce à tous ces longs solos qui nous mettent dans l’ambiance d’un récital presque intime. Un cadeau pour l’orchestre, en raison de ces longs tuttis qui donnent à l’œuvre un air de symphonie. Un cadeau pour le public, bien sûr, qui n’en peut plus de toute cette virtuosité, de toute cette fougue et de toute cette douceur romantique.

Pergolesi sachant parfaitement mettre en valeur les voix, a fait en sorte que la musique de l’orchestre soit précisément ajustée à la partition chantée. Cela nous a valu une certaine discrétion du chef et de ses musiciens, mais aussi des éclats plus vifs en réponse au monologue d’Uberto avant l’entrée en scène du supposé fiancé de Serpina.

La Chapelle, ainsi nommée en l’honneur de la Chapelle historique du Bon-Pasteur et de son directeur de longue date M. Guy Soucie, est une œuvre riche. On aurait dit un immense paquebot musical sur lequel tout fonctionne en parfait synchronisme et où les passagers n’ont rien d’autre à faire que de profiter des multiples sonorités et des joyeuses combinaisons sonores comme la superposition des cuivres et des cloches.

Dénigrée par certains, la musique de film demeure une excellente porte d’entrée vers la musique classique. Et John Williams est l’un de ces compositeurs qui auront marqué à vie le monde du septième art. D’où cet hommage absolument mérité. 

Pour clôturer le programme officiel, Franz Schubert était à l’honneur avec le Trio pour piano, violon et violoncelle en mi bémol majeur, op. 100, D.929. On a longtemps attendu la venue du Trio Wanderer à Montréal et on espère qu’il reviendra bientôt.