L’étude souligne aussi, par la bande, une faiblesse des notes de la communauté: comme elles reposent sur le bénévolat d’usagers, et des usagers qui, de surcroît, sont anonymes, il est impossible de mesurer la rigueur ou l’expertise de ceux-ci.
Browsing: mensonges
Eric-Pierre Champagne doit chercher à assurer l’avenir des médias d’ici, au moment où les géants du web, comme Meta, s’accaparent non seulement les revenus en ligne, mais acceptent aussi des publicités mensongères.
Au cours d’une audience, le 30 janvier, RFK a déclaré qu’il s’excuserait pour ses propos « si la science lui prouvait qu’il a tort ».
La communauté des chercheurs en science politique qui étudie l’évolution des démocraties, n’est peut-être pas si surprise de ce qui se passe aux États-Unis.
Ça a marché: le compte Twitter, devenu X, est passé de 322 abonnés à 250 000 en seulement sept mois en 2023, puis à plus de 575 000 aujourd’hui.
« La situation illustre une tendance plus large: de plus en plus, une large coalition de groupes conspirationnistes, de mouvements extrémistes, de groupes d’intérêt politiques et commerciaux, et parfois de pays étrangers hostiles, se rassemblent autour de crises pour faire avancer leur ordre du jour à travers des faussetés en ligne, de la division et de la haine. »
Les réformes démocratiques n’ont pas seulement besoin de l’appui des gouvernements, elles ont aussi besoin de celui du public. Même la meilleure « technologie délibérative » n’ira pas loin si les gens sont « résistants aux nouvelles idées et perspectives », souligne le professeur d’informatique Simon Buckingham Shum, de l’Université de technologie de Sydney, en Australie.
La crainte était pourtant grande qu’avec les avancées technologiques des deux dernières années, qui permettent de créer des images et des vidéos difficiles à distinguer des « vraies », la désinformation sur les réseaux sociaux ne s’en donne à coeur joie.
Parmi les 2000 vidéos produites depuis près d’un an: plusieurs qui adoptent le point de vue russe dans la guerre en Ukraine, plusieurs favorables à Donald Trump. Et des thèmes récurrents: le racisme envers les Blancs, l’immigration illégale aux États-Unis.
Dès février 2017, le magazine Quartz écrivait à quel point le « galop de Gish » avantageait le nouveau locataire de la Maison-Blanche: « les débats télévisés, les discussions à la radio et les émissions de donneurs d’opinions, sont l’habitat naturel du galop de Gish. Parce que les parleurs charismatiques peuvent rendre les faussetés divertissantes, tandis que les réfutations prudentes sont les choses les plus ennuyantes qui soient. »