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Pour Beatrice Rose – Béa, pour les intimes –, l’année 2012 est loin d’être agréable: récemment séparée, bientôt forcée de quitter son logement après être tombée à court de fonds, elle se trouve un petit travail comme régisseuse adjointe dans une troupe de théâtre donnant Le roi Lear tout l’été dans divers parcs. Ainsi commence L’ombre de Lear, un roman de Claire Holden Rothman publié chez XYZ.

Jacques Lamontagne possède une longue feuille de route, autant comme illustrateur que scénariste, mais il touche pour la première fois au western avec Wild West, une série relatant l’histoire véridique de Martha Jane Cannary, mieux connue sous le nom de Calamity Jane, et Pieuvre a eu le plaisir d’en discuter avec le bédéiste québécois.

En mettant en images la construction, dans l’Alsace du 19e siècle, de la plus grande ligne ferroviaire de l’époque, la bande dessinée Kilomètre Zéro de Stéphane Piatzszek et Florent Bossard propose une allégorie poignante sur « l’inexorable marche du progrès ».

En plein référendum sur l’indépendance de l’Écosse, le vieux limier de la police d’Édimbourg, John Rebus, a repris du service après avoir pris une retraite bien méritée. Cette fois, dans le roman On ne réveille pas un chien endormi, publié en 2013 par Ian Rankin et traduit dans la langue de Molière deux ans plus tard aux Éditions du Masque, le passé télescope le présent, et Rebus sera de nouveau sur la corde raide.

Il y a eu le film, bien sûr, l’excellent Snowpiercer, lancé en 2013 sur les écrans et réalisé de main de maître par l’oscarisé Bong Joon-ho. Mais ce film, justement, s’appuie sur Le Transperceneige, une bande dessinée remontant aux années 1980 et créée par Jacques Lob et Jean-Marc Rochette, avec le concours ultérieur de Benjamin Legrand.

Nous sommes en l’an 1999, à l’aube du nouveau millénaire. Paraît le diptyque Le naufragé de Memoria, un roman graphique de Jean-Paul Eid et Claude Paiement. Et pour célébrer les 20 ans de l’oeuvre, les éditions La Pastèque ont réédité, il y a quelques mois, ce voyage aux limites du réel.

Il y a eu Silo, cet étonnant excellent coup littéraire de Hugh Howey, paru en 2012, qui réinventait certains des codes les plus surannés de la littérature post-apocalyptique, pour plutôt présenter une vision claire et originale de la vie après la fin du monde. Il y a maintenant Silo: origines, un regard plus terre à terre et, disons-le, déprimant, sur la volonté, chez certains, de triompher sur l’humanité elle-même.

Il y a quelque chose de pourri en Corée du Sud: si cette puissance économique semble impressionner avec son efficacité, sa productivité et, récemment, sa capacité à juguler l’épidémie de coronavirus, le pays d’Asie du Sud-Est possède une histoire tachée de zones d’ombre, et la question du droit du travail fait partie de ces aspects méconnus de la vie sud-coréenne, comme l’indique le bédéiste Choi Kyu-sok, dans le premier tome d’Intraitable, paru chez Rue de l’Échiquier BD.