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En fait, on ne voit pas Cher journal; une mutation. On va plutôt vivre l’oeuvre, la laisser entrer en nous pour quitter les estrades d’Espace libre et voyager, avec les interprètes, dans un monde aussi effrayant que porteur d’espoir, aussi sombre que lumineux, aussi vivant qu’en pleine décomposition. Quelque chose comme une grande oeuvre, en effet.

FIL

La cinéaste-militante romancière, à qui l’on doit les œuvres La femme qui fuit (Marchand de feuilles, 2015) et Femme forêt (Marchand de feuilles, 2021), prend son souffle en plein élan de la littérature.

L’impression qui ressort, c’est uniquement l’envie pour certains de descendre dans la rue et d’aller manifester leur mal-être. Comme si autrui (de préférence les hommes blancs qui ont du pouvoir et de l’argent) en était forcément la cause et qu’en faisant pression sur lui, justice serait rendue. Cela reflète peut-être quelque chose de notre époque.

Farah Alibay a aussi profité de l’organisation de cette exposition pour mettre de l’avant la contribution de six femmes à l’avancement de la science, en lien plus ou moins direct avec l’exploration spatiale. Des femmes dont l’apport a souvent été oublié, volontairement ou non, ou relégué aux oubliettes de l’histoire.

Aussi drôle que profond, aussi revendicateur que forçant à la réflexion, Tueuse de joies patriarcales est une autre pierre qu’il est nécessaire d’ajouter à l’édifice d’un monde meilleur. À lire.

En fait, le défaut de Barbie, le film, c’est son histoire, somme toute assez simple. La protagoniste traverse une crise existentielle qui la mènera à faire un grand voyage à la recherche d’elle-même, pendant lequel elle rencontrera des alliées. Pendant son absence, ce qu’elle considérait comme son chez soi se transforme drastiquement, et pas pour le mieux. On se croirait dans la royaume des lions sous le règne de Scar pendant l’exile de Simbra, dans Le Roi Lion…

Katherine Johnson, Mary Jackson, Donna Strickland, Vera Rubin, Jocelyn Bell, Lise Meitner et Amalie Emmy Noether. Des noms que nous devons continuer de perpétuer, pour nous rappeler le chemin qui a été fait depuis, et celui qui nous reste encore à parcourir.