Browsing: fausses nouvelles

La majorité des Américains sont d’accord pour dire que les médias qu’ils consomment présentent un biais lorsqu’il s’agit de politique. Mais le problème est surtout du côté des médias des autres, disent-ils.

La santé a la cote sur les réseaux sociaux, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons: un nouveau rapport de l’organisation Azaaz révèle que les algorithmes de Facebook ont permis de multiplier les clics et les visionnements de fausses nouvelles et de contenus erronés en matière de santé. En un an, l’entreprise de Mark Zuckerberg aurait ainsi entraîné quelque 3,8 milliards de vues pour de tels contenus, révèle le rapport en question.

L’épidémie de fausses nouvelles autour du coronavirus continue de frapper très fort, et les chiffres rappellent plus que jamais à quel point le problème tourne autour des réseaux sociaux. La solution viendra-t-elle de plateformes qui prendront acte de leurs responsabilités, ou d’usagers qui comprendront mieux ce que « désinformation » veut dire?

Finie, cette époque où les outils technologiques semblaient vouer la civilisation occidentale à un avenir radieux; l’heure est plutôt au clash entre les règles sociétales établies et l’utilisation parfois abusive de technologies et autres plateformes, appareils et outils numériques qui sapent les fondements de la démocratie en permettant un affaiblissement des institutions. Selon plusieurs experts interrogés par le Pew Research Center, cette tendance ira d’ailleurs en s’aggravant.

En trois semaines, 90 médias dans 39 pays ont publié quelque 400 vérifications de faits autour du nouveau coronavirus. Dont plusieurs dizaines tournaient autour de faux traitements ou de fausses façons de prévenir la contagion. Et un rapide survol de ce qui a été publié depuis le 24 janvier, révèle que ces fausses nouvelles demeurent très populaires.

Pour augmenter les chances qu’un internaute partage une fausse nouvelle, ça aide si celle-ci passe plus d’une fois sur son fil Facebook. Mais des chercheurs viennent d’en ajouter une couche: même un internaute qui doute de la validité de cette nouvelle peut juger moins grave de la partager s’il l’a vu passer plus d’une fois.

La semaine dernière, on pouvait trouver, grâce à Google, quelque 200 textes de vérification des faits sur le coronavirus, publiés en 15 langues par divers médias à travers le monde. Mais Google n’arrivait pas à faire ressortir ces vérifications très haut dans les résultats de recherches. 

Les textes de vérification des faits ont-ils un impact? Bien qu’on ait de plus en plus de données pour répondre « oui », une inconnue demeure: « auprès de qui » ont-ils un impact? Une recherche américaine suggère que l’impact penche plus à gauche qu’à droite.