Dans la dernière année, dans la foulée de la mise à pied des équipes chargées de la modération des contenus sur Twitter, plusieurs analyses avaient démontré une montée en flèche de la désinformation, y compris en science, et des propos haineux.
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Ultimement, les chercheurs affirment que les résultats de l’étude laissent entendre que la répétition de mensonges par les politiciens pourrait jouer un rôle important dans la création de fausses perceptions au sein du public.
« Les personnes fortement motivées à trouver et partager des contenus antivaccins ne font donc qu’utiliser le système de la façon dont il a été conçu, ce qui vient compliquer le fait d’équilibrer ces comportements par rapport aux enjeux de santé publique ou de sécurité. »
Le manque de transparence des plateformes (Twitter était une rare exception pour les chercheurs, avant son acquisition par Elon Musk) a souvent été pointé du doigt ces dernières années comme un obstacle à une meilleure compréhension de cet écosystème de la désinformation.
C’est du côté des gens s’informant sur les médias sociaux que les résultats sont les moins bons: 53 % des participants passant par Snapchat pour connaître les plus récentes nouvelles ont obtenu un mauvais score. Truth Social, la plateforme liée à Donald Trump, est aussi synonyme de mauvais résultats lorsque vient le temps de départager le bon grain de l’ivraie journalistique.
« Ces travaux sont particulièrement importants, à un moment où bien des gens cherchent une solution à la polarisation toxique; les gens seront davantage portés à soutenir la démocratie lorsqu’ils ont moins peur de l’autre camp. »
Les mensonges, a rappelé une spécialiste, « se répandent six fois plus vite que les faits — des mensonges qui sont entrelacés avec de la colère et de la haine, nourrissant le pire de l’humanité. »
La Russie contrôle au moins 9 comptes à travers sa télé RT (Russia Today) et la Chine, 28 : les courbes ascendantes des abonnés apparaissent très nettement à partir du 29 mars.
« Si nous pouvons interpréter nos résultats comme une preuve que le problème de la désinformation en ligne s’améliore, d’une certaine façon, nous pourrions aussi dire que la nature du problème change. »
En théorie, en comprenant mieux cet effet de groupe, on pourrait imaginer des stratégies d’éducation à l’information qui cibleraient les usagers de façon à atténuer leur crainte d’un « coût social » à payer s’ils ne partagent pas une fausse nouvelle.