Depuis lundi, les trois Nobel de science — médecine, chimie et physique — ont récompensé le travail accompli par une poignée de sommités. Toutefois, les Nobel ont beau être les prix scientifiques les plus prestigieux aux yeux du public, ils n’en sont pas moins qualifiés, à intervalles réguliers, d’anachroniques, d’inadaptés à la façon de faire la science… et de sexistes. Ces critiques sont-elles justifiées? Le Détecteur de rumeurs survole quatre de ces critiques.
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Depuis 2001: l’Odyssée de l’espace, les gens se demandent s’il pourrait exister des machines comme HAL 9000, et qui pourrait traiter des informations à l’aide d’une intelligence similaire à celle d’un humain. Selon des chercheurs de l’Université d’État du Michigan, il y a encore un long chemin à parcourir, mais leur nouvelle étude, publiée dans The American Naturalist s’intéresse à la façon dont les ordinateurs pourraient « apprendre à apprendre » comme bien d’autres organismes, avec des conséquences en intelligence artificielle, entre autres domaines.
Un des grands mystères des premiers âges de l’évolution de la vie tourne autour de la mitochondrie: cette structure à l’intérieur de nos cellules est souvent considérée comme la lointaine descendante d’une bactérie qui, il y a trois milliards d’années, s’est jointe à une plus grosse bactérie. On a peut-être, pour la première fois, identifié une bactérie vivante qui ressemble à ce lointain ancêtre.
Les gorilles possèdent des structures sociales plus complexes qu’on ne le croyait précédemment, qu’il s’agisse de liens unissant deux individus toute leur vie durant, ou encore « d’échelons sociaux » ayant des ressemblances frappantes avec les sociétés humaines traditionnelles, selon une nouvelle étude.
En lice pour le prix de la nouvelle la plus ironique de l’année: le président du groupe de créationnistes le plus influent aux États-Unis déclare que ceux qui croient à la Terre plate n’ont rien compris à la science.
Les punaises de lit, certains des compagnons les plus indésirables de l’humanité, ont agi comme espèce parasitaire auprès d’autres animaux depuis plus de 100 millions années, et circulaient donc sur notre planète aux côtés des dinosaures.
« L’explosion du Cambrien », cette période de temps étonnamment courte qui a défini toute l’évolution de la vie sur Terre, n’était peut-être qu’une explosion parmi tant d’autres. Des chercheurs proposent même de parler d’un marathon.
Une théorie dite du cerveau culturel avance une hypothèse pouvant expliquer la croissance extraordinaire de la taille du cerveau des humains et d’autres animaux aux cours des derniers millions d’années, selon une étude publiée dans PLOS Computational Biology par Michael Muthukrishna, de la London School of Economics and Political Science et de l’Université Harvard, en compagnie de collègues de l’Université de la Colombie-Britannique et de Harvard.
Une nouvelle étude de chercheurs en psychologie de l’Université de Miami sur les interactions anonymes suggère que les humains « éteignent » leur propension automatique à partager des éléments dans le cadre d’interactions avec des étrangers.
En seulement 130 000 ans, les Homo sapiens ont coupé des branches de l’arbre de l’évolution des espèces qui pourraient mettre 3 à 7 millions d’années à repousser.