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Dans un chatoiement de couleurs, accompagnés de sculptures de masques et d’animaux ainsi que de projections vidéos, cinq artistes danseurs et chanteurs sur scène, quatre femmes et un homme, tous de la famille de Margaret Harris, offrent des performances chantées et dansées spectaculaires.

Dans ce spectacle où la musique électronique de Torben Sylvest et l’éclairage très travaillé ont une position aussi importante que les performances des artistes, tout est fait pour montrer à la fois l’accablement et les efforts pour sortir de sa condition, saisir n’importe quelle force de rappel à la vie.

Les danseurs sont généreux avec des solos à couper le souffle, des danses collectives tout aussi périlleuses et des moments plus ludiques d’improvisation menés par le maître de cérémonie, qui sait faire participer la salle en la faisant même danser, elle aussi.

Le spectacle est une très grosse production, avec 14 danseurs sur des chorégraphies de Kate Prince, de multiples décors, des effets vidéo très intéressants, de beaux costumes et des éclairages qui se modifient tout au long d’une histoire qu’on suit très bien et qui donne de l’espoir et de l’énergie.

Le spectacle est hypnotisant pour le spectateur et terriblement physique pour les artistes. Certains apparaissent parfois masqués; cela rappelle la tradition des masques africains, mais aussi l’humanité niée aux Noirs durant la traite dont ils furent les victimes.

Dans ce très beau ballet vivifiant et joyeux, où les mots et les pensées à la fois ordinaires et extraordinaires servent de fond musical pour les mouvements des danseurs, ce sont plusieurs Molly qui apparaissent, toutes différentes et parfois contradictoires comme le sont justement nos pensées.