La version qui n’intéresse personne est-elle une oeuvre autobiographique? Que cela soit le cas, ou non, il ne fait aucun doute qu’Emmanuelle Pierrot propose ici un très grand roman, un livre qui frappe directement au coeur, ou plutôt dans les tripes, et donc la lecture ne laisse personne indemne. À lire, absolument.
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Nous vivons dans un homme pensé par et pour les hommes. Fort heureusement, les tentatives de transformation de cette société résolument patriarcale depuis des siècles permet d’y aller d’une série de réflexions profondes sur les bases sur lesquelles s’appuient nos façons de fonctionner et d’agir. Le Boys Club, publié aux Éditions du remue-ménage, ouvre justement la porte à l’une de ces réflexions, menée ici de main de maître par Martine Delvaux.
Dans une université américaine, Noelle, étudiante en arts plastiques, est violée lors d’une soirée par un étudiant qui lui était tombé dans l’oeil. Mortifiée, terrorisée, horrifiée par le traitement qu’on lui réserve – avait-elle bu? A-t-elle provoqué son présumé agresseur? Que portait-elle? -, elle décide plutôt de prendre les choses en main et de se venger des violeurs en liberté sur le campus.
La pièce dure 90 minutes, mais il en avait fallu bien moins que cela pour en établir l’importance, la nécessité du propos avancé, martelé dans cette pièce de l’auteure Catherine Léger. Forte de son succès, l’oeuvre Baby-Sitter reprend ainsi l’affiche à La Licorne fin juillet, avant d’entamer une tournée québécoise. Rencontre avec Isabelle Brouillette, le personnage principal de ce coup de poing théâtral.
Des manifestations prennent corps au sein de plusieurs villes et universités québécoises pour dénoncer la « culture du viol » à la suite des récentes agressions perpétrées à l’Université Laval. Les administrations des universités minimisent trop souvent ce phénomène et se sentent bien démunies pour l’éradiquer.