Qu’il y ait ou non une entente à la fin de la COP29, il y aura inévitablement les mêmes frustrations que l’an dernier. Et les réticences des pays riches pourraient être encore plus visibles l’année prochaine, avec les États-Unis de Donald Trump.
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La quarantaine de chercheurs européens et nord-américains ont comparé, chez 10 500 personnes dans 27 pays, l’efficacité de deux messages: l’un, qu’ils qualifient de « classique », sur « la réalité des changements climatiques causés par l’humain » et l’autre, mettant l’accent sur le fait que les scientifiques s’entendent sur la gravité des événements.
Une proposition de passer à un vote majoritaire plutôt que par consensus est mise sur la table depuis la COP17 de Durban, en 2011, mais elle reste dans les limbes, faute d’appuis suffisants pour entamer la discussion.
« Si nous poussons trop fort l’idée que vous ne croyez pas à ceci, mais que tous les scientifiques y croient, ça pourrait avoir l’effet inverse » de celui souhaité, c’est-à-dire une polarisation plus grande encore face à ces questions.
« Les gens croient que toutes les choses dont ils peuvent facilement se rappeler sont sans doute vraies. S’il s’agit de fausses informations répétées par les médias, qui ont ainsi offert une plateforme, la personne visée va tout de même donner une valeur à ces informations si elles ressurgissent par la suite, parce qu’ils les auront déjà entendues. »
La COP26 est-elle trop ambitieuse pour une planète encore timide sur le plan des actions contre les changements climatiques?
Il n’y a pas que les sondeurs qui ont sous-estimé l’appui pour Trump. Tout responsable de la santé publique se retrouve aujourd’hui face à une question existentielle: comment établir un dialogue avec cette vaste partie de la population qui considère les scientifiques comme des idiots? Et c’est un problème qu’il serait dangereux de croire qu’il est limité aux États-Unis.
Défié par certains, nié par d’autres, le consensus scientifique demeure le rempart collectif pour contrer la désinformation et répondre aux sceptiques et complotistes. En parler est dans l’air du temps en raison de la COVID-19 et de la litanie d’opinions relayées dans les médias: les uns déplorent l’absence de ce consensus tandis que les autres l’invoquent pour expliquer la situation. Le Détecteur de rumeurs propose de remettre les pendules à l’heure.
Dès qu’une personne ou un groupe veut remettre en doute l’existence du réchauffement climatique, ou la responsabilité humaine dans le réchauffement, ou « l’urgence climatique », l’argument de l’absence de « consensus scientifique » revient sur la table. Mais que veut dire consensus, ici?