Impossible de s’y tromper: cette symphonie de Rachmaninov est clairement une oeuvre complète. Une pièce frondeuse, magnifique, qui respecte certes les thèmes du genre, mais qui n’a pas non plus peur d’innover, de repousser un tant soit peu les limites de l’art. Et entre les mains des musiciens de l’OSM, sous la direction du chef Vänska, l’oeuvre a semblé prendre vie. Comme si la création échappait aux mains de ses interprètes pour devenir quelque chose de plus grand, d’immortel.
Browsing: classique
Voilà donc un concert d’ouverture dont on se souviendra longtemps. La preuve que l’audace peut certainement payer, y compris en musique « classique ». Espérons que la suite de cette 91e saison soit tout aussi magnifique.
Dénigrée par certains, la musique de film demeure une excellente porte d’entrée vers la musique classique. Et John Williams est l’un de ces compositeurs qui auront marqué à vie le monde du septième art. D’où cet hommage absolument mérité.
Pour clôturer le programme officiel, Franz Schubert était à l’honneur avec le Trio pour piano, violon et violoncelle en mi bémol majeur, op. 100, D.929. On a longtemps attendu la venue du Trio Wanderer à Montréal et on espère qu’il reviendra bientôt.
Si toutes les prestations musicales valaient la peine d’être entendues, certaines sortaient du lot. D’entrée de jeu, les pianistes Godin et McMahon ont réjoui nos oreilles par leur interprétation joyeuse et céleste de l’Introduction, variations et finale, pour piano à quatre mains, D 968a, de Franz Schubert.
Pour le dernier concert de sa saison, l’Orchestre classique de Montréal en amis plein les oreilles à ses fans. De quoi donner hâte à la prochaine saison.
S’il y a quelqu’un qui a semblé s’amuser durant plus de deux heures, c’est surtout le chef Mathias Maute. Son plaisir était évident tout autant que sa connaissance de l’œuvre.
Ce qu’on retiendra surtout de cette soirée ce sont les prestations dans les deux rôles principaux et la rafraichissante surprise offerte par Sydney Baedke en Musetta. Dès son entrée en scène, cette dernière a tout balayé, tout emporté : on ne voyait plus qu’elle.
Sous la baguette vive et enthousiaste d’Olivier Breault, les musiciens et musiciennes n’ont pas manqué de souffle ni d’énergie pour nous livrer une musique ni tout italienne, ni toute française, mais parfaitement baroque!
On l’a déjà mentionné, mais il convient de le répéter : sous Rafael Payare, l’OSM ébranle les colonnes du temple musical. Les résultats en sont parfois surprenants, mais impossible de nier que l’aventure n’est pas passionnante.