L’an dernier, un appel à une « transition juste, ordonnée et équitable vers une sortie des combustibles fossiles » avait été obtenu à l’arraché, au grand déplaisir de l’Arabie saoudite. Cette année, cette formulation ne se retrouve plus dans le document final: un symbole des pressions exercées ces dernières semaines par les États pétroliers.
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Les auteurs de l’étude notent que la plupart des efforts de captation du carbone sur une durée de 100 ans s’appuient sur des méthodes naturelles, ce qui les rend vulnérables. Un seul feu de forêt, disent-ils, peut entraîner le relâchement de plusieurs tonnes de CO2 dans l’atmosphère.
La motivation derrière cette recherche, comme derrière toutes celles qui ont tenté de calculer l’apport des incendies de forêts aux émissions de carbone, est d’atténuer cet impact.
Le fait que la tarification carbone soit liée à une bourse permettant l’échange de crédits ou via une taxe a moins d’impact, sur le terrain, que dans la sphère du débat politique, disent les chercheurs.
En mai 2023, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estimait qu’il faudrait capturer au moins 70 millions de tonnes par an en 2030 et 600 millions de tonnes par an en 2050, pour respecter les cibles de réduction des gaz à effet de serre.
Les critiques de cette technologie de captage et de séquestration voient dans sa promotion à la COP28 une stratégie de diversion. Cette technologie « est la bouée de sauvetage de l’industrie des carburants fossiles et elle est aussi leur plus récente excuse et stratégie pour retarder » l’action sur le climat, déclare dans le quotidien The Guardian la directrice du programme de « l’économie fossile » au Centre international de droit de l’environnement, Lili Fuhr.
En un sens, une année El Nino pourrait être une forme de test. En induisant des conditions climatiques plus graves, elle permet de se projeter de plusieurs années dans le futur, c’est-à-dire quand les conditions de cette année seront devenues la « nouvelle normale ». Et peut-être d’accélérer les préparatifs pour éviter le pire.
La production d’un seul film hollywoodien entraîne le dégagement d’environ 3000 tonnes de CO2, soit l’équivalent d’effectuer 300 tours de la planète en voiture.
« 1,5 degré Celsius de réchauffement n’est pas une barrière solide derrière laquelle se trouve un chaos climatique. En agissant pour réduire nos émissions, nous pouvons encore limiter le réchauffement à 1,6, ou 1,7 degré Celsius. »
Les chercheurs rapportent que leurs instruments observent cet été des lacs devenus des émetteurs nets de carbone. Année inhabituelle ou début d’une tendance irréversible?