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Une chose est certaine: ce n’est pas parce que les canons se sont tus que la situation est revenue à la normale. Près de deux millions de personnes, toujours prisonnières de la bande de Gaza, ont presque tout perdu. Et la reconstruction, si elle a lieu, prendra des années.

De l’avis des auteurs de l’étude, d’ailleurs, les conclusions obtenues ne reflètent pas entièrement la réalité, puisqu’il est impossible de connaître le nombre de corps sous les décombres, pas plus qu’il n’est possible d’identifier ces morts.

Au dire des scientifiques, le fait d’avoir autant sous-estimé le nombre de morts est un impact de la détérioration des infrastructures de santé, à Gaza, et l’incapacité de compter les morts qui en a résulté, alors que les bombes continuent de pleuvoir sur le petit territoire enclavé.

Dans des conditions terribles, pendant que les bombardements se poursuivent, la CNEWA peine à fournir à la demande en aide humanitaire. « Nous tentons de saisir toutes les opportunités pour aider la population, comme par exemple en expédiant des légumes, des aliments en conserve, ou en fournissant l’argent nécessaire pour acheter des denrées. »

« Face à la destruction généralisée et aux très fortes restrictions imposées à l’acheminement de l’aide vers Gaza, qui ont des répercussions sur l’accès à l’eau et à d’autres articles de première nécessité essentiels à la survie de la population, il est urgent que la communauté internationale prenne des mesures décisives afin d’éviter de nouvelles souffrances en faisant respecter la justice et les droits humains. »

Ces morts indirectes seraient des décès à plus long terme, affirment les chercheurs, et seront imputables aux conditions terribles prévalant dans cet espace particulièrement restreint, conditions qui devraient prévaloir pendant encore des années, sinon des décennies, en raison de l’ampleur des travaux de reconstruction nécessaires.