Magistrale, cette nouvelle interprétation d’Incendies est l’occasion, surtout dans le contexte actuel où Israël répand la mort et la destruction au Proche-Orient, de s’interroger sur notre rapport à l’amour, la guerre, la mort, la paix, la famille… Vaste programme qui nous habitera bien plus longtemps que les deux heures de la représentation, il va sans dire. À voir, absolument.
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Présentée dans un décor épuré, bien souvent baigné d’un puissant éclairage rouge sang, à l’instar de la scène de l’ascenseur, Ma vie rouge Kubrick est un mariage franchement réussi entre l’art des planches et celui de la pellicule. Entre la folie décrite par King – puis tournée par Kubrick – et celle, bien réelle, qui peut parfois s’emparer des êtres aimés. Une oeuvre fascinante.
« Elle a souffert en silence. Elle était dépendante des décisions de Camus et elle a connu des frustrations à force de l’attendre jusqu’à sa mort. »
L’objectif du Théâtre de l’Opsis, qui consiste à porter un regard neuf sur les classiques et de prioriser la direction des acteurs, est atteint haut la main; on a certainement envie d’en voir plus.
La danseuse Chi Long s’interroge sur son identité riche et plurielle dans le cadre d’un spectacle agréable, bien que parfois déroutant, avec de belles capsules chorégraphiées qu’on aurait voulu plus nombreuses.
Nous avons assisté à du grand cirque, absolument digne d’une 20e anniversaire, le tout avec les 7 doigts de la main, le même groupe qui avait inauguré la ToHu, à l’époque.
Pièce très vivante, pièce très physique, pièce drôle, pièce triste, pièce qui fait réfléchir… Cette colline n’est jamais vraiment silencieuse est un gros morceau théâtral, le genre d’oeuvre qui sort du cadre et qui surprend. Quelque chose dont nous avons bien besoin, en ce moment.
Avec de très bons comédiens – saluons notamment le jeu de Jules Ronfard, Clémence Dufresne-Deslières, Valérie Tellos et celui de l’excellente Lyna Khellef – et une savante utilisation d’un espace scénique réduit, Julie est une oeuvre particulièrement solide qui permet un savoureux télescopage entre drame et humour, le tout en lien avec un drame qui hante toujours la mémoire collective du Québec. À voir.
La performance d’Alexandre Lagueux, dans le rôle de Chris, est tout à fait remarquable, et l’enchainement des séquences, dans un système de décors intéressants, permet de passer un moment agréable de théâtre.
La pièce de Gary Owen, Iphigenia in Splot¸ traduite et adaptée pour le public québécois et même montréalais par Alice Tixidre sous le titre d’Iphigénie à Point aux-, est très bien construite, pleine de drôleries un peu crades, mais finalement assez subtile.