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Après un immense succès en 2014, la pièce Avant la retraite est reprise au théâtre Prospéro cette année et nous replonge dans l’univers déchiré de Thomas Bernhard, monument de théâtre européen. Un frère, deux sœurs, une fête commémorative… et le Mal qui plane, jamais bien loin.

Une soirée, six filles, et une fin funeste qui semble tout à fait inévitable. Table rase, une oeuvre coup-de-poing qui avait remporté les honneurs de Zone Homa, l’an dernier, se transporte sur les planches de l’Espace Libre dans toute la fureur, la passion et la peur d’un groupe de filles au tournant de la trentaine.

Ce qui est intéressant avec la fascinante et talentueuse Valérie Donzelli, c’est que même dans ses essais moins réussis, elle persiste et s’offre une vision singulière du cinéma qui n’est pas fait pour plaire à tous les publics. Détesté à Cannes et voyant sa date de sortie repoussée dans son propre pays d’origine, ce long-métrage présenté lors du plus récent festival Cinémania de Montréal a néanmoins la capacité de faire battre les cœurs à ceux qui oseront s’y abandonner.

On en ressort comme on y est entré: sans trop saisir les tenants et aboutissants de la situation. Héroïne(s), une oeuvre multidisciplinaire de Nicolas Berzi présentée à La Chapelle, surprend, étonne, mais aussi déconcerte et provoque une certaine perte des repères. Décryptage.

Près de 38 000 personnes ont été torturées et plus de 3 200 ont été tuées ou portées disparues sous la dictature d’Augusto Pinochet au Chili. Le 11 septembre 1973, un coup d’État a renversé le président Salvador Allende qui a trouvé la mort. La petite-fille du défunt, Marcia Tambutti Allende, interview les membres de sa famille qui ont dû fuir le pays dans le documentaire Allende mi abuelo Allende (2015) présenté aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM).

Dans le contexte des attentats perpétrés à Paris il y a deux jours à peine, le portrait de la société québécoise du début du siècle que dresse Michel Marc Bouchard résonne avec force et dépeint des réalités de notre humanité saisissantes.

« Mais qu’a-t-on bien pu leur offrir? » est probablement la question la plus instantanée qui vient en tête lors du supplice qu’on ressent lors de l’écoute de Love the Coopers, énième tentative de faire vivre l’ambiance des fêtes au grand écran à l’aide d’une distribution de premier ordre. L’ensemble s’avère si pathétique et pitoyable qu’on ne peut que se désoler de voir autant d’acteurs savoureux se réduire en miettes pendant qu’Hollywood le vilain les massacre dans une maison en pain d’épice si mal construite qu’elle menace de s’écrouler à tout instant.

Les Contes pour tous ont bercé bien des jeunesses et difficile d’en trouver un plus emblématique que la fameuse Guerre des tuques avec ses répliques bonbons et son cœur d’enfant qui réchauffe toutes les maisonnées à coup sûr. Il est donc désolant de voir ce classique prendre un virage inquiétant dans cette relecture créée dans le but de faire connaître cette œuvre marquante à un nouveau public tout jeune.

Tandis que le ministre canadien des Affaires étrangères Stéphane Dion surprend agréablement en réclamant davantage de documents écrits dans la langue de Molière, il fait bon de rappeler que la diplomatie internationale n’est pas toujours affaire de haut vol. Le film Quai d’Orsay, du nom du siège des Affaires étrangères françaises, à Paris, se charge de nous le rappeler.

Après s’être attaqué notamment à la Bible et au Discours de la méthode de Descartes, le Théâtre du Sous-marin jaune présente maintenant Guerre et Paix au Théâtre d’Aujourd’hui. C’est l’auteur Louis-Dominique Lavigne qui avait la lourde tâche de réduire le texte de 2000 pages de Tolstoï à un spectacle d’une heure et demie.