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Pour terminer le programme en beauté, Céline Frisch et l’ensemble nous ont livré une très belle version du Concerto pour clavecin en la majeur, Wq 29, H.437, de Carl Philipp Emanuel Bach. Les solos de clavecin de cette œuvre sont à chaque fois une surprise.

Malgré certaines longueurs et quelques aspérités, le Hamlet d’Ambroise Thomas est une très bonne façon de varier nos plaisirs tout en renouant avec l’un des grands classiques du maître du théâtre dramatique. Une production fort bien réussie qui nous rappelle que l’amour peut encore mener au bonheur, mais aussi à la folie et à la mort…

Un cadeau pour le pianiste, grâce à tous ces longs solos qui nous mettent dans l’ambiance d’un récital presque intime. Un cadeau pour l’orchestre, en raison de ces longs tuttis qui donnent à l’œuvre un air de symphonie. Un cadeau pour le public, bien sûr, qui n’en peut plus de toute cette virtuosité, de toute cette fougue et de toute cette douceur romantique.

Impossible de s’y tromper: cette symphonie de Rachmaninov est clairement une oeuvre complète. Une pièce frondeuse, magnifique, qui respecte certes les thèmes du genre, mais qui n’a pas non plus peur d’innover, de repousser un tant soit peu les limites de l’art. Et entre les mains des musiciens de l’OSM, sous la direction du chef Vänska, l’oeuvre a semblé prendre vie. Comme si la création échappait aux mains de ses interprètes pour devenir quelque chose de plus grand, d’immortel.

Pergolesi sachant parfaitement mettre en valeur les voix, a fait en sorte que la musique de l’orchestre soit précisément ajustée à la partition chantée. Cela nous a valu une certaine discrétion du chef et de ses musiciens, mais aussi des éclats plus vifs en réponse au monologue d’Uberto avant l’entrée en scène du supposé fiancé de Serpina.

Dankoroba (Disques Nuits d’Afrique) est né d’enregistrements et collaborations de Bamako à Montréal avec comme fil conducteur les « Sumusso » (les femmes en langue mandingue). Un son traditionnel et actuel grâce aux arrangements du réalisateur émérite Jean Massicotte, à qui l’on doit les albums Glee de Bran Van 3000 ou The Living Road de Lhassa de Sela, parmi tant d’autres.

La Chapelle, ainsi nommée en l’honneur de la Chapelle historique du Bon-Pasteur et de son directeur de longue date M. Guy Soucie, est une œuvre riche. On aurait dit un immense paquebot musical sur lequel tout fonctionne en parfait synchronisme et où les passagers n’ont rien d’autre à faire que de profiter des multiples sonorités et des joyeuses combinaisons sonores comme la superposition des cuivres et des cloches.

Brutal, frontal, mais aussi étrangement mélodique, caressant, enveloppant…, l’album Red Room, de la formation PIG, réussit à nous sortir suffisamment de notre zone de confort, sans toutefois briser l’illusion. Il s’agit d’un coup particulièrement bien réussi, pour Raymond Watts, qui nous prouve qu’il est encore tout à fait pertinant, même après 44 ans de carrière.