Si l’on demeure indifférent par rapport au protagoniste d’une histoire, comment s’intéresser au reste? Quant à la grande révélation, la raison expliquant toutes ces transformations du monde de Théodore Moisan, on la voit malheureusement venir à l’avance.
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Cela ne veut pas dire qu’Outresable se termine en queue de poisson, ou que le monde que l’on y crée n’est pas intéressant. Le problème, c’est qu’on a l’impression que le récit part un peu dans tous les sens, sans que l’on puisse correctement en développer chaque embranchement.
L’auteure nous présente des personnages francs et directs, pour qui l’hypocrisie est pratiquement inconnue. Malgré l’absence d’une réelle intrigue, les moments de suspense ne manquent pas et on n’étire jamais la sauce pour tenter de les faire durer.
C’est à se demander si son roman s’adresse à des adolescents en quête de romantisme. On trouve là très peu de choses pour maintenir l’intérêt du lecteur.
Pour terminer la saison chaude, trois romans bien différents attirent l’attention de notre journaliste Martin Prévost, qu’il s’agisse de littérature scandinave, québécoise ou sud-américaine.
Ultimement, si l’on peut déplorer que l’on finisse par nous expliquer bien des choses, plutôt que de les révéler dans le cadre de l’action du livre, Le maître de Frazé est un excellent roman qui vaut certainement la peine d’être vécu. Ne serait-ce que pour découvrir une nouvelle facette de la carrière de Lieberman.
Peut-on parler d’efficacité dans l’horreur? Oui c’est possible et Thornley nous en fait la démonstration. Trois ou quatre phrases du journal intime d’un meurtrier suffisent à troubler le lecteur qui se demandera s’il souhaite vraiment poursuivre sa lecture.
Si on aurait certainement pu en prendre davantage, Le chant de Shilo peut aussi être considéré comme un tout : nul besoin de trop broder, nul besoin de trop en dire, cette escale imprévue sur le chemin du retour d’Ulysse est un ajout tout à fait apprécié à un univers littéraire déjà fort bien fourni.
Aperçu du caractère parfois viscéralement violent de la vie criminelle de l’Asie du Sud-Est, Le Singe venimeux aurait gagné à entrer plus rapidement dans le vif de son sujet. On y restera cependant accroché jusqu’au bout.
Empreint de spiritualité et ponctué d’une très belle poésie, ce premier roman est une grande réussite. Mais ce n’est pas tellement pour le style qu’on a envie d’en terminer la lecture, mais plutôt pour en ressentir toute l’émotion.