La réputation de Robin Aubert n’est plus à faire. S’il est malheureusement souvent à l’écart du grand circuit cinématographique au Québec et ailleurs, le cinéaste a démontré à maintes reprises qu’il avait non seulement de bonnes idées, mais qu’il savait les exprimer de façon originale et efficace. Les Affamés, film de zombies présenté jeudi au Festival du Nouveau Cinéma (FNC), est la preuve du talent indéniable de l’homme.
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Arnaud Desplechin est certainement l’un des grands cinéastes français de son époque, lui qui manie les mots comme personne, tout en conservant une folie technique qui électrise le spectateur, qu’il soit novice ou fidèle habitué de sa décoiffante filmographie. En ramenant son alter ego préféré pour une sixième fois en la personne du brillant Mathieu Amalric, il multiplie cette fois ses muses en venant troubler de nouveau notre esprit. Ce, avec le plus grand brio qu’on lui connaît.
Plusieurs films québécois et canadiens ont été à l’honneur durant la 45e édition du Festival du nouveau cinéma. Parmi eux, Stealing Alice, une première immersion de l’artiste Marc Séguin dans la sphère cinématographique, propose un univers à la fois froid, aérien et compassé.
Dans le cadre de son volet eXPlore, la cuvée 2016 du Festival du Nouveau Cinéma (FNC) trempe son gros orteil dans la réalité virtuelle, en plus de tenter le coup d’une expérience cinématographique interactive avec un large public.
Andrea Arnold a gagné le prix du jury à Cannes pour chacun de ses films présentés au festival, et ce n’est pas sans raison, puisque ses tranches de vie sont toujours magnifiques. Son plus récent long-métrage, la longue épopée qu’est American Honey, n’y fait pas exception.
Construit sur le modèle des Mille et Une Nuits sans en être une adaptation, le cinéaste portugais, et ex-critique de cinéma Miguel Gomes (Ce cher mois d’août, Tabou) a recueilli anecdotes et faits divers s’étant produits au Portugal entre août 2013 et juillet 2014. Les récits débités dans l’urgence et la survie depuis la bouche de Scheherazade décrivent le climat d’austérité qui aura largement contribué à appauvrir les conditions de vie des portugais. Avec son film fleuve en trois volumes: L’Inquiet, Le Désolé, puis L’Enchanté, entre fiction et documentaire, cohérence formelle et analogie visuelle, Gomes propose un cinéma engagé et fantastique.
Dernier né du réalisateur italien Paolo Sorrentino (La Grande Bellezza), Youth divise une fois de plus la critique. Entre le navet, le remake light, et la parcelle de génie, il y a ce désaccord persistant. Abandonnant quelque peu ses échasses d’extravagance sans pour autant s’éloigner de ses amarrages familiers, Youth pose un regard tendre et amusant sur cette infortune vieillesse, se campant résolument, gentiment et sans trop de fard vers cette résultante salutaire.
Décrire The Shameless en quelques mots? Corruption, ambivalence et trahison sur un fond de déjà-vu. Le réalisateur Seung-uk Oh nous présente un récit somme toute assez commun: un policier subit des pressions pour clore une affaire dans laquelle il doit retracer un criminel et finit par s’enticher de la petite amie du meurtrier.
On dresse souvent un portrait à la fois idyllique et catastrophique de l’Afrique, entre le documentaire animalier et les tragédies qui font la manchette: épidémie, famine et violence. Ousmane Sembene a tourné neuf films où il s’est référé à l’imaginaire de son peuple pour traiter de ses enjeux propres. Présenté dans le cadre de la 44e édition du Festival du nouveau cinéma (FNC), le documentaire Sembene! (2015) de Samba Gadjigo et Jason Silverman retrace le parcours du cinéaste sénégalais.
Quelques années après le décès dans des circonstances tragiques et nébuleuses d’Isabelle Reed, photographe de guerre, la préparation d’une rétrospective amène son mari et ses deux fils à revivre leur deuil et à se remettre en question.