Dans un chatoiement de couleurs, accompagnés de sculptures de masques et d’animaux ainsi que de projections vidéos, cinq artistes danseurs et chanteurs sur scène, quatre femmes et un homme, tous de la famille de Margaret Harris, offrent des performances chantées et dansées spectaculaires.
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Le vent se lève est un beau spectacle, très bien interprété, et nullement lassant en dépit de ses fausses répétitions de mouvements.
Dans ce spectacle où la musique électronique de Torben Sylvest et l’éclairage très travaillé ont une position aussi importante que les performances des artistes, tout est fait pour montrer à la fois l’accablement et les efforts pour sortir de sa condition, saisir n’importe quelle force de rappel à la vie.
Toute cette énergie mise ensemble, ces architectures savamment orchestrées, prouvent à quel point la danse contemporaine est un art qui n’a pas fini d’étonner les spectateurs.
Les danseurs sont généreux avec des solos à couper le souffle, des danses collectives tout aussi périlleuses et des moments plus ludiques d’improvisation menés par le maître de cérémonie, qui sait faire participer la salle en la faisant même danser, elle aussi.
L’ensemble est très émouvant, joliment chorégraphié et interprété de manière très professionnelle, avec des costumes extrêmement soignés et de très beaux tableaux colorés.
Sans doute est-il difficile d’imaginer de la danse qui ne s’appuie pas sur une quelconque musique. Pourtant, le concept d’André Pappathomas pour son spectacle Chœur et chorégraphes proposé à l’espace Wilder prend le contre-pied de ce principe. C’est de la rencontre entre trois chorégraphes et l’ensemble Mruta Mertsi formé de 12 chanteurs lyriques et de 5 musiciens que naîtra non seulement un très beau spectacle de danse contemporaine mais forgé sur des compositions musicales inédites, très originales et superbes.
Le programme éclectique et contrasté est d’une qualité difficile à égaler; l’ensemble est un hommage à la vie, au mouvement, à l’amour.
Dans Où sont tes épaules quand tu donnes des coups de pied, il s’agit d’illustrer ce lien qui transcende les individualités.
En somme, Nasim Lootij et Kiasa Nazeran n’en sont pas à la fin de leur questionnement. Est-ce que leur belle performance, pleine de grâce, d’intelligence et d’émotion permettra, par le biais de l’art, de cesser d’occulter la réalité? On doit l’espérer. Car la chute du régime des mollahs, en Iran, constituerait à n’en pas douter une immense bouffée d’oxygène.