L’hommage rendu mardi était un véritable plaisir musical, grâce à l’orchestre dirigé par Jacques Lacombe et à quatre solistes qui, en l’absence des décors traditionnels du théâtre, accompagnaient quand même leurs chants des attitudes liées à leurs personnages.
Auteur/autrice : Sophie Jama
Dans ce One-Woman-Show, Dji Haché montre son talent de comédienne et d’humoriste. Son texte est drôle, intelligent. Il frôle parfois l’humour noir, mais avec une innocence rafraichissante.
Ce n’est pas tant la recherche d’une bonne version des faits qui est intéressante. Plutôt la confrontation avec des manières d’être dont on est issu quand on a changé de langue, de pays, de destinée.
Au cœur de la rose (Généalogie d’une tristesse), est une œuvre à voir qui mérite d’être reprogrammée, afin qu’elle puisse être appréciée du plus vaste public possible.
L’ensemble est très émouvant, joliment chorégraphié et interprété de manière très professionnelle, avec des costumes extrêmement soignés et de très beaux tableaux colorés.
Sans doute est-il difficile d’imaginer de la danse qui ne s’appuie pas sur une quelconque musique. Pourtant, le concept d’André Pappathomas pour son spectacle Chœur et chorégraphes proposé à l’espace Wilder prend le contre-pied de ce principe. C’est de la rencontre entre trois chorégraphes et l’ensemble Mruta Mertsi formé de 12 chanteurs lyriques et de 5 musiciens que naîtra non seulement un très beau spectacle de danse contemporaine mais forgé sur des compositions musicales inédites, très originales et superbes.
L’impression qui ressort, c’est uniquement l’envie pour certains de descendre dans la rue et d’aller manifester leur mal-être. Comme si autrui (de préférence les hommes blancs qui ont du pouvoir et de l’argent) en était forcément la cause et qu’en faisant pression sur lui, justice serait rendue. Cela reflète peut-être quelque chose de notre époque.
Au-delà d’une certaine réflexion sur le mensonge et l’hypocrisie, la pièce a la qualité de plonger le spectateur dans l’univers des médias sociaux, des artistes et de leur besoin naturel d’amour et de reconnaissance; tout est une question de dosage.
Le programme éclectique et contrasté est d’une qualité difficile à égaler; l’ensemble est un hommage à la vie, au mouvement, à l’amour.
Le spectacle donne envie de découvrir ou de redécouvrir cette artiste totalement à part, à la fois très forte et très fragile, celle qui déclare encore : « Quand je serai grande, je ne serai jamais adulte. »