L’influence directe qu’ont ces lobbyistes est presque impossible à mesurer, notent les observateurs. Mais plusieurs ont certainement l’oreille de leurs délégués nationaux.
Auteur/autrice : Agence Science-Presse
Les critiques de cette technologie de captage et de séquestration voient dans sa promotion à la COP28 une stratégie de diversion. Cette technologie « est la bouée de sauvetage de l’industrie des carburants fossiles et elle est aussi leur plus récente excuse et stratégie pour retarder » l’action sur le climat, déclare dans le quotidien The Guardian la directrice du programme de « l’économie fossile » au Centre international de droit de l’environnement, Lili Fuhr.
En un sens, une année El Nino pourrait être une forme de test. En induisant des conditions climatiques plus graves, elle permet de se projeter de plusieurs années dans le futur, c’est-à-dire quand les conditions de cette année seront devenues la « nouvelle normale ». Et peut-être d’accélérer les préparatifs pour éviter le pire.
Une proposition de passer à un vote majoritaire plutôt que par consensus est mise sur la table depuis la COP17 de Durban, en 2011, mais elle reste dans les limbes, faute d’appuis suffisants pour entamer la discussion.
Pour donner un ordre de grandeur : atteindre la carboneutralité en 2050 nécessiterait de couper les émissions de CO2 mondiales du même niveau que ce qu’on avait observé pendant le grand confinement de 2020 — et ce, chaque année.
La participation de ces citoyens d’ordinaire moins écoutés et vulnérables économiquement, s’avère indispensable à la pertinence des projets de recherche, selon Janie Houle. « Lorsqu’on élabore les politiques publiques, si on ne les écoute pas, on augmente encore les inégalités. »
Certains y ont déjà pensé: dans son dernier rapport, le Groupe d’experts des Nations unies sur le climat (GIEC) écrivait que le seuil serait officiellement dépassé lorsque le réchauffement moyen aurait dépassé 1,5 degré pendant deux décennies (ou dans leur jargon: la température moyenne d’une période de 20 ans par rapport à la moyenne 1850-1900).
Les faussetés prennent souvent la forme de graphiques dont on prétend qu’ils « démontrent » l’inexistence du réchauffement. La plupart du temps, la source n’est pas citée, ou bien il s’agit d’un graphique montrant des dates très soigneusement choisies (en anglais, on parle alors de cherry picking : ne retenir que les données qui nous arrangent).
Il se trouve des experts qui ont déjà tenté de calculer ce que serait la COP « optimale ». Dans un rapport produit en 2021, on suggérait qu’une COP de 20 000 délégués était déjà trop grosse: la recommandation était de revenir à l’époque des COP de 5000 personnes, qui étaient vouées essentiellement au travail technique de base.
Dans le cas du manchot, mises bout à bout, ces 10 000 et quelques siestes totalisent environ 11 heures de sommeil. Il n’est toutefois recommandé à aucun humain de tenter de les imiter…