Les créateurs de la pièce de théâtre réussissent le pari d’adapter l’oeuvre de Kafka sur scène.
Auteur/autrice : Nathalie Lessard
Le Rideau Vert peut enfin présenté cette pièce portant sur la Deuxième Guerre mondiale, qui avait été reportée à deux reprises.
Paru en 1997, SOIFS est le premier volet d’une fresque littéraire sans égal s’étendant sur dix romans créés par Marie-Claire Blais. Si la lecture de l’œuvre – trop peu fréquentée – de l’autrice représente d’ores et déjà un certain défi, l’adaptation pour le théâtre, actuellement présentée à l’Espace Go, semblait impensable.
À nouveau, cette année, la salle intime du théâtre Prospero accueille la classe de madame Catherine, cette enseignante fortement marquée par les nombreuses tueries dans les écoles américaines et canadiennes, et plus que motivée à prodiguer à ses petits élèves de 3e B une leçon bien particulière en matière de sécurité, question de les protéger contre le pire qui les guette. Leur survie en dépend.
Pour clore sa saison, le Théâtre du Nouveau Monde nous offre le dernier texte du prolifique dramaturge Michel Marc Bouchard. Récit contemporain soigneusement mis en scène par son fidèle complice, Serge Denoncourt, La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé est un fort beau cadeau!
Écrite et mise en scène par Amélie Dallaire, qui interprète aussi le personnage de Françoise aux côtés de son ami Mathieu Quesnel incarnant son amoureux Fred, La fissure met en scène un couple à fleur de peau et l’Esprit de leur relation, ce troisième personnage qu’on ressent, mais qu’on ne voit jamais. Ici, seuls les mots (pas toujours les bons) servent à tracer les contours de cette chose invisible et impalpable.
La maison aux 67 langues, du dramaturge canadien Jonathan Garfinkel, le tout brillamment traduite par François Archambault, est une fable sublime et drôle sur un sujet délicat qu’on ne sait plus comment aborder.
Les Coleman-Millaire-Fortin-Campbell, jouée à la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pellier, est adaptée de la pièce de théâtre La omisión de la familia Coleman de l’Argentin Claudio Tolcachir, qui a voulu dépeindre le portrait des familles pauvres obligées de se regrouper dans un logement afin de limiter leurs dépenses.
Sur une passerelle de mode d’un blanc immaculé, voire froid, sept actrices entrent en scène par une cabine d’essayage. Fuyant la tempête qui gronde à l’extérieur, elles trouvent refuge dans leur temple des cossins en quête des mêmes petits bonheurs. Dans ce lieu de culte, elles cherchent une sacoche, une robe, des pantoufles, une cafetière, un tournevis, bref n’importe quel objet pas trop cheap qui donnera un sens à leur vie, et elles tentent de composer du mieux qu’elles peuvent avec leurs angoisses existentielles.
Créée en 1974, la pièce Bonjour là bonjour de Michel Tremblay n’est pas souvent montée, mais elle gagne à être redécouverte, surtout dans l’adaptation orchestrée par Claude Poissant qui s’est attaqué à un texte de Tremblay pour la première fois de sa carrière.