Un ballet sans histoire: voilà ce qu’a livré la troupe des Grands Ballets Canadiens mercredi sur les planches de la salle Wilfrid-Pelletier, dans le cadre du programme double Danser Beethoven, à l’occasion du 250e anniversaire de naissance du célèbre compositeur.
Auteur/autrice : Marie-Ève Vallières
Ivan Cavallari, le nouveau directeur artistique des Grands Ballets, a pu donner libre cours à son irréductible prédilection pour le ballet romantique en s’attaquant à non pas un, mais deux monuments du répertoire classique au cours de cette remarquable saison 2018-2019. Car si c’est la fragile Giselle qui est sur toutes les tribunes du printemps, rappelons que c’était, cet hiver, le fougueux Lac des cygnes qui avait conquis les montréalais amateurs du sixième art.
La prémisse est vieille comme le monde: une histoire impossible, des amants transis, des fatalités et des tragédies.
La fébrilité était au rendez-vous à la salle Wilfrid-Pelletier – comble, pour l’occasion – à la première mondiale du dernier opus de Cathy Marston, L’Amant de Lady Chatterley, interprété par les Grands Ballets canadiens de Montréal.
Nul doute possible quant à l’engouement suscité par ce conte de fées indémodable: c’était une salle Wilfrid-Pelletier derechef comble qui accueillit sur scène le Ballet national d’Ukraine en clôture de la saison 2017-2018, la même troupe qui avait subjugué le public montréalais avec son Mariage de Figaro le printemps dernier.
C’est une oeuvre dichotomique pour le moins audacieuse qu’aura offert le Eifman Ballet de Saint-Pétersbourg, mercredi soir à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place-des-Arts, devant un auditoire conquis d’avance.