Si on aime les prestations un peu superficielles et qu’on a envie de réentendre les grands et très grands succès de Brel, c’est au spectacle d’Olivier Laurent qu’il faut aller.
Auteur/autrice : Martin Prévost
Pour conclure la soirée dans un élan de joie populaire, Quijada avait réservé au public une de ses spécialités : du break dance sur une musique appropriée.
Sommes-nous en présence d’une Madame Bovary moderne? Peut-être pas. Mais brasser quelques idées reçues au milieu du conformisme ambiant, c’est parfois rafraîchissant, sans nécessairement offrir un récit qui nous tienne en haleine.
Ce qu’on retiendra surtout de cette soirée ce sont les prestations dans les deux rôles principaux et la rafraichissante surprise offerte par Sydney Baedke en Musetta. Dès son entrée en scène, cette dernière a tout balayé, tout emporté : on ne voyait plus qu’elle.
Cette histoire particulièrement touchante nous est racontée de façon brillante par deux artistes extrêmement doués qui nous éblouissent avec leur façon originale de sauter, de voler, tout en en nous faisant rire.
La voix de Séguin est toujours reconnaissable, mais elle se fait fragile et doucereuse. Elle est cependant soutenue par une musique intimiste qui bénéficie d’une excellente prise de son et d’une réalisation soignée.
Sous la baguette vive et enthousiaste d’Olivier Breault, les musiciens et musiciennes n’ont pas manqué de souffle ni d’énergie pour nous livrer une musique ni tout italienne, ni toute française, mais parfaitement baroque!
Le style de Florent Vollant est amical, voire fraternel. Il s’adresse à nous comme à une vieille connaissance à qui il n’aurait pas parlé depuis longtemps.
Le charismatique maestro, Hervé Niquet, savoure visiblement chaque seconde de sa soirée et ce plaisir est contagieux et contamine toute la salle. Vivement une prochaine visite de ce grand musicien.
La palme du spectaculaire et de l’interprétation théâtrale revient sans conteste à la contralto Marie-Nicole Lemieux, qui a reçu la part belle de l’ovation finale. Dans le rôle épouvantable d’Azucena, mère infanticide involontaire et meurtrière présumée, Lemieux nous en a mis plein la vue.