Une heure en compagnie d’Anne Plamondon seule en scène, c’est presque du luxe tant c’est un plaisir de la voir articuler son corps sous nos yeux. Si l’aspect dramaturgique est difficile à saisir – mais c’est rarement ce qui nous mène à la danse contemporaine – la recherche sur le mouvement est fort bien menée.
Auteur/autrice : Mathilde Perallat
Le Théâtre de l’Opsis continue son cycle scandinave avec l’adaptation de la pièce Les enfants d’Adam de Audur Ava Olafsdottir.
Que se passe-t-il à minuit ? On ne le sait pas. Est-ce que le temps s’arrête ou est-ce la vie qui reprend son cours après ce moment suspendu? La compagnie XY et ses vingt-deux acrobates ne s’encombrent pas de narration superflue. Pas de scénographie non plus. Il n’est pas encore minuit est une réflexion performative, pour ne pas dire une déclaration acrobatique, sur notre devoir de coordonner nos forces vives avec tout ce qu’elles portent de complémentarité.
Imaginée par Sophie Cadieux et réalisée par Marie Brassard en 2013, la pièce inspirée de l’œuvre de Nelly Arcan est un moment de théâtre exceptionnel, captivant.
Revisiter l’œuvre de Shakespeare dans une sobriété absolue, où les mots ont plus d’importance que l’action, c’est ce que Tiago Rodriguez nous offre sur le plateau avec Antoine et Cléopâtre, l’histoire bien connue de cet amour impossible entre l’héritier de l’Empire Romain et la reine d’Égypte. En toute simplicité scénique mais avec grande force expressive, cet homme sait indéniablement raconter.
Au Théâtre de Quat’sous, Brigitte Haentjens et Sébastien Ricard présentent cet opéra-tango intimiste écrit et composé par Denis Plante. Une pièce vivante et tonitruante sur l’acte créateur et l’importance des mots.
« Non! Je n’ai pas perdu mes racines ni été déracinée. Arrête de me fixer. Mon sang est épais et rouge comme le tien. Je fais partie d’une fusion culturelle. »
Production du Théâtre Le Clou, Assoiffés, écrit par Wajdi Mouawad en collaboration avec le metteur en scène Benoit Vermeulen, tourne au Québec et à l’international depuis 2006. Après plus de 250 représentations, on ne pensait pas le revoir à Montréal, et pourtant le Théâtre Denise-Pelletier l’a programmé pour trois semaines!
À L’Espace Go, avec le Manifeste de la jeune fille d’Olivier Choinière, on s’interroge sur notre capacité à être heureux, à changer le monde ou à l’observer de loin dans l’impuissance générale voire dans une certaine indifférence.
La nouvelle création de Philippe Boutin, au Théâtre Denise-Pelletier, décoiffe et déride, et ce en portant sur le thème pourtant très sérieux de l’humanité.