Peut-on faire du cinéma sans en être fou d’amour? Sans nécessairement être un grand débat, voilà une question qui restera toujours bien près de tout cycle de création cinématographique. Et ce petit projet aux abords aussi narcissiques qu’éducatifs, a muté en une œuvre anthologique essentielle non seulement pour les adeptes du grand cinéaste qu’est Brian de Palma, mais aussi pour tous ceux qui ont une affection simple ou amplifiée du septième art, que ce soit en tant que créateur ou spectateur.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
À 20 ans d’existence, le festival de films de genre qu’est Fantasia est devenu plus qu’une référence; en plus d’être fréquemment jouissif et fort attendu par sa horde de fanatiques, il est devenu aussi prestigieux qu’important, ce, aux yeux de tous, et pas seulement des nombreux fous qui y ont cru depuis le tout début.
Un an après avoir offert l’un des films d’animation le plus révolutionnaire en termes de concept avec l’intemporel Inside Out, Pixar joue encore avec notre cerveau, mais en visant la mémoire, voulant nous rappeler coûte que coûte qu’il y a 13 ans, un film meilleur arrivait à nous charmer.
Rebecca Miller continue d’avoir l’œil pour les distributions impressionnantes, mais semble encore incapable de trouver son propre ton, son propre rythme et une histoire qui puisse aller de façon convaincante jusqu’au bout de ses idées. Voilà pourquoi Maggie’s Plan s’essouffle bien avant qu’on ait pu apprécier l’ampleur de ses différents charmes, sommes toutes présents.
Plus improbable, absurde et poussée que son prédécesseur, cette suite à Now You See Me est plus que jamais le reflet d’un rappel qui n’avait aucune raison d’exister, n’en déplaise aux terribles tentatives du premier volet de laisser des portes ouvertes et à l’ensemble général de prétendre être de notre époque.
Tout dans ce deuxième opus est mieux. Ce qui en soi ne veut pas dire grand-chose tellement son prédécesseur était insultant. Néanmoins, on doit admettre que pour ceux qui voudront se sacrifier pour les fans (et les enfants) de leur entourage, qu’il y a davantage à sauver dans ce deuxième tournant. À peine, toutefois.
Whit Stillman est de retour! Et alors qu’il délaisse ses contemporains et son habitude de refléter l’époque dans laquelle il vit, il se permet également de ne pas nous faire attendre plus d’une décennie avant sa nouvelle offrande, retrouvant son rythme d’antan. Une bonne chose? Certainement, puisque visiblement, il semble inconcevable qu’on lui dise non!
Il est difficile de trouver une meilleure représentation du mot échec que cette énième tentative de transformer quelque chose qui a attiré l’attention en une franchise qui rapporte. À tout le moins, voilà surtout une épatante façon de gâcher du talent, de l’argent et, pour bien rester en lien avec le thème mis en place: du temps.
On ne le cachera pas, Neighbors 2 débute avec une blague de vomi et on aura par la suite un fort lot de gags de tampons ensanglantés et de couilles pendantes. Pourtant, au-delà de la vulgarité et des obscénités, dans le style mis en place par Judd Apatow, voilà que cette audacieuse suite fait l’impossible: elle pousse une réflexion qui se bonifie une fois l’écoute terminée, une rareté dans le genre.
En pleine crise identitaire, le film adapté du célèbre jeu vidéo pour plateformes mobiles s’adresse aux enfants tout en essayant de rejoindre le plus d’adultes possible. Dommage qu’au passage il finit par ne pas intéresser grand monde, n’en déplaise à ses qualités indéniables d’animation qui n’ont rien à voir avec les deux dimensions de la source originale.