Andrea Arnold a gagné le prix du jury à Cannes pour chacun de ses films présentés au festival, et ce n’est pas sans raison, puisque ses tranches de vie sont toujours magnifiques. Son plus récent long-métrage, la longue épopée qu’est American Honey, n’y fait pas exception.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Si Kim Jee-Woon n’est pas toujours le plus subtil des réalisateurs sud-coréens, il fait certainement partie de ses plus déjantés et sa nouvelle proposition, The Age of Shadows, l’une de ses plus sages à ce jour, est également l’une de ses plus soignées.
De tous les remakes qu’on aurait pu éviter, The Magnificent Seven, qui s’inspirait pourtant déjà du brillant Seven Samurai, se hisse assez aisément au haut de la liste. Sans saveur, sans rythme, sans rien, à l’exception de plusieurs gros noms, disons qu’on a ici la mort du western sur pellicule.
Véritable ovni cinématographique, The Dressmaker fascine pendant assez longtemps tellement ses nombreuses propositions, aussi étranges paraissent-elles, se mélangent et fonctionnent avec étonnamment de succès. Et ce jusqu’à un dernier acte complètement risible qui gâche en un rien de temps tout le potentiel qu’on y avait relevé précédemment.
Glassland est un film minimaliste bénéficiant de deux interprètes d’exception qui continuent d’exprimer beaucoup avec pourtant si peu.
Il y a longtemps qu’un jeune cinéaste a autant figé l’intérêt de la planète de par sa fougue et son audace certaine. Sauf que celui qui a tout plein de surnoms comme le jeune prodige québécois, vieilli comme tout le monde et, s’il gagne en expérience, disons que Xavier Dolan est encore loin de faire l’unanimité. Son plus récent film, Juste la fin du monde, pousse donc encore les spectateurs aux quatre coins de la salle, tout comme ses personnages dans cet étouffant huis clos (ou presque).
À qui la faute d’avoir transformé l’une des histoires, mais aussi l’un des personnages les plus importants de notre époque, en un long-métrage aussi ridicule et aussi rapidement oubliable que la milliseconde où il atteint la rétine de notre œil? Difficile à expliquer, mais vaut mieux éviter Snowden, qui se fait un vilain plaisir à tourner le majeur en ridicule.
On ne peut certainement pas reprocher aux artisans québécois du 7e art de ne pas manquer d’idées. Dommage par contre que leur créativité ne se retrouve pas au même pied d’égalité en termes d’intérêt puisque ce rare collectif québécois ne réinventera pas la roue.
Avec son nouveau long-métrage, Derek Cianfrance ne délaisse pas ses thématiques fétiches pour autant, soit les obstacles de l’amour et les répercussions des décisions des parents sur leurs enfants. Il met cependant en retrait son audace prononcée et ses nombreuses ambitions qui teintaient avec tant de magie ses précédents films, se concentrant sur une adaptation cinématographique qui finit par ennuyer sous ses multiples conventions, n’en déplaise à tout le talent mis en place.
Difficile de trouver, dans notre paysage musical, un groupe plus tendre et délicat que les toujours invitants Avec pas d’casque. Entre les soirs de pluie et les journées enneigées, sans oublier les nuitées au coin du feu et les siestes à l’ombre, la musique de ce groupe folk qui se savoure constamment comme la plus belle des caresses n’a pas besoin d’excuses pour nous enchanter les oreilles à tout coup. Effets spéciaux, leur plus récente offrande, en est encore une douce représentation. « Le temps nous égratigne de toute façon ».