En subissant le passage au grand écran de la famille fictive la plus crasse du Québec, on a bien du mal à se souvenir pourquoi on l’aimait tant dans le confort de notre salon il y a déjà plus d’une décennie. Votez Bougon, on l’espère, s’oubliera plus rapidement que le temps qu’il nous aura dérobé en vain.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
La La Land ne transcende peut-être pas les références auxquelles il aspire, mais cela ne l’empêche pas d’enchanter de son début jusqu’à sa toute fin, transformant rapidement ses beaux délires en l’offrande la plus magique de toute l’année cinématographique.
Dénué de toute originalité, Rogue One apparaît comme une commande qui a des allures d’attrape-pognon pour le nombre incalculable d’amateurs de la saga Star Wars. Et, à en croire la formidable année de Disney, ce petit pari peu risqué est presque assuré de rapporter gros à l’entreprise, tout en évitant de dépasser les attentes du spectateur.
Miss Sloane a tous les espoirs pour les grands honneurs, mais malgré toute la dévotion de Jessica Chastain, à qui l’ont doit potentiellement tout le film d’ailleurs, rien n’y fait et on oublie aussi rapidement cette joute conventionnelle que le temps que cela nous aura pris pour l’endurer.
Dieu merci, David Lowery n’aura rien perdu de son indéniable sensibilité en joignant les rangs d’Hollywood et surtout de la grosse machine qu’est Disney. Mieux, son adaptation actuelle de Pete’s Dragon, un film familial musical d’autrefois mariant prises réelles et dessins animés, dans la lignée de Mary Poppins, pourrait difficilement être un film pour la famille plus adorable et rassembleur. Pour ceux qui l’auraient raté, voici la chance de le voir ou le revoir avec bonheur.
Cinéaste de la défaite et de la condamnation, Andrew Dominik continue de surprendre en imposant son regard unique dans son observation de l’univers singulier de Nick Cave. La création de son plus récent album est ainsi immortalisée dans un documentaire aussi magnifique que bouleversant. Une chance unique de l’attraper sur grand écran alors que le Cinéma du Parc le ramène exclusivement pour une semaine.
Vincent Garenq renoue avec les failles de la justice française dans son plus récent film Au nom de ma fille, où il permet à Daniel Auteuil de briller majestueusement. Sans être immanquable, ce drame poignant vaut certainement l’écoute pour ceux qui l’ont manqué en salles.
Faire du neuf avec du vieux, voilà l’une des nombreuses propositions du remarquable Hell or High Water, de loin l’une des plus belles surprises cinématographiques de l’année, mais également un des films les plus réussis qu’on s’est fait offrir jusqu’à présent. Cela tombe bien puisqu’on peut enfin le voir ou le revoir dans son propre confort.
Les coming-of-age se font par milliers et si certains sont d’une justesse incroyable, on doit néanmoins s’en taper tout plein d’autres qui n’ont rien de neuf à nous dire. Le tout de même sympathique The Edge of Seventeen se tient entre les deux extrêmes, avec juste assez de piquant pour ne pas jeter l’éponge trop rapidement.
Pour le plaisir des jeunes et des moins jeunes (treize années se sont écoulées depuis le premier volet, quand même), Finding Dory est enfin disponible pour écouter ou réécouter dans le confort de votre salon, à l’exception toutefois de baisser ses attentes.