Il y a peut-être une histoire fascinante et un film d’intérêt derrière le Gold qui nous est offert, mais le produit final qui nous est livré est un leurre terrible d’un ennui pour le moins des plus intéressant.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Cinéaste d’une rare sensibilité, Mike Mills creuse dans ses souvenirs pour s’exhiber les travers de l’esprit dans l’art et, comme tout artiste d’exception, il crée une œuvre si intime, si vraie, si merveilleuse qu’elle ne fait que charmer de son tout début jusqu’à l’ultime fin de son générique.
La biographie libre était probablement la meilleure façon d’aborder la vie et l’œuvre de Isabelle Fortier, mieux connue sous son nom de plume qu’est Nelly Arcan. On regrette toutefois que le résultat soit aussi peu convaincant et qui, à l’instar de tous ces fétiches qu’on veut illustrer à l’écran dans le simple but de provoquer, donne relativement l’impression de se faire pisser dessus, ce, sans même y avoir été invité.
En voilà une histoire qui déménage! Dommage toutefois que les origines singulières de l’empire qu’est McDonald’s doivent se contenter d’un traitement aussi ordinaire malgré une performance dévouée de Michael Keaton. The Founder devient alors une curiosité rapidement oubliée.
Contre toutes attentes, même s’il tombe dans la majorité des pièges qu’on attendait, le Patriot’s Day de Peter Berg est loin d’être aussi pitoyable qu’annoncé et est, avec surprise, son projet le plus ambitieux en carrière. Ce qui, on doit l’admettre, est assez gros à avouer.
Hidden Figures est un feel-good movie parfait pour son époque qui, à l’instar du récent Race et autres films complémentaires, multiplie ses sujets, ses causes et ses préjugés pour mieux rassembler.
Vulgaire à souhait et réunissant une distribution qui a son cachet, la comédie américaine Why Him?, qui se voudrait bien délirante, n’a pas vraiment sa place parmi les grosses sorties du temps des fêtes, si ce n’était du sens de la famille qu’il nous remet constamment au visage.
Pauvre Justin Kurzel, ce talentueux cinéaste australien qui a fait passer ses amitiés devant sa carrière, se ramassant dans le foutoir maudit qu’est l’adaptation cinématographique de la série de jeux vidéo Assassin’s Creed. Il s’agit aussi de la première production entière de Michael Fassbender, qui s’est plus impliqué que jamais dans un long-métrage, remettant en cause toute l’étendue de ce qu’on a jadis appelé du talent.
Loin du biopic conventionnel, l’impressionnant Jackie s’approprie un mythe pour le transformer en véritable œuvre d’art qui transcende son sujet et bouleverse son spectateur. Ce ne sera pas pour tout le monde et c’est tant mieux. Ceux concernés sauront apprécier l’objet à sa juste valeur et se laisseront indubitablement transporter.
Difficile de trouver plus bourgeois que le long-métrage Lion, véritable piège à bons sentiments qui utilise la misère pour en faire son attraction. C’est ainsi, au travers des larmes forcées, qu’on poussera le spectateur à se repositionner à nouveau au centre de tout au détriment de toutes les tristesses du tiers monde.