S’intéresser aux Premières Nations est une chose – c’est après tout l’une de nos plus grandes cicatrices –, mais bien le faire en est une autre. Quel bonheur que de découvrir ce très joli Kuessipan, qui à travers bon nombre de défauts, laisse percevoir un film auquel on s’attache aisément.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
En cas de doutes ou de panne d’inspiration, autant se tourner vers le passé, son propre passé, si possible. Toujours désireux de renouer avec le succès, le cinéaste Louis Bélanger veut s’assurer une appréciation facile au détriment de sa qualité artistique, grandement en péril depuis un bon moment, dans ce boiteux Vivre à 100 milles à l’heure.
Il est de plus en plus difficile d’aspirer à l’originalité dans le domaine de la science-fiction. Il serait donc particulièrement naïf de croire que ce très attendu Ad Astra serait le pion manquant pour revitaliser un genre dont l’effervescence n’en finit plus de nous subjuguer depuis une décennie. D’autant plus que ce projet, à deux doigts d’être maudit, a bien failli ne plus appartenir à son merveilleux cinéaste. Sauf que croire à un désastre évident équivaut à sous-estimer la force de James Gray, puisque dans les méandres de ce foutoir se cachent indubitablement les élans d’un très grand film.
Glacial, à l’image de son sujet, le fascinant Official Secrets marque un retour en belle forme vers la politique pour Gavin Hood, qui semble incapable de s’en défaire.
Les faits divers ont toujours été de bonnes sources d’inspiration pour la fiction, puisque la réalité est souvent encore plus incroyable. Sans tomber dans la farce grasse, l’appliquée Lorene Scafaria conserve son regard empathique et soigné en traitant avec une délicatesse inattendue de ces Hustlers, indéniablement fabuleuses à leurs heures.
Ce n’est pas nouveau d’essayer de trouver la beauté dans l’horreur, et en s’appuyant sur de nombreux thèmes non dénués d’intérêt, Louise Archambault essaie encore d’aller au-delà des conceptions. Dommage, toutefois, que son très attendu troisième long-métrage Il pleuvait des oiseaux, son adaptation du roman acclamé du même nom de Jocelyne Saucier, ne transcende ni les mots, ni le médium auquel il se réfère, à défaut d’offrir quelques pans d’une tendresse indéniable.
Il est difficile de lancer une franchise à partir de rien, sans source spécifique au-delà des inspirations plus ou moins évidentes, et c’est cet exploit que le personnage de John Wick a su accomplir. Dommage que la série perde en fraîcheur à chaque nouveau chapitre, comme en fait foi ce troisième volet qui se répète et déçoit, au lieu de conclure avec satisfaction ce qu’il avait relativement bien commencé. Parabellum, le troisième chapitre tant attendu, arrive désormais en DVD.
Le cinéaste français Gilles De Maistre est surtout connu pour son travail dans le documentaire. Il n’est donc pas surprenant que son retour au grand écran et à la fiction soit librement inspiré de véritables problèmes actuels. Dommage, pourtant, que son message se perd un peu dans les élans mélodramatiques plus ou moins crédibles de son récit. Il est désormais possible néanmoins de rattraper Mia and the White Lion, ce joli film familial, chez soi.
Véritable cauchemar que cette production entourant le premier film en langue anglaise de Xavier Dolan, The Death and Life of John F. Donovan, prouvant qu’à l’inverse de plusieurs de ses confrères québécois, ce passage vers l’autre côté de la frontière ne fut pas de tout repos. On constate rapidement pourquoi, puisqu’il est difficile d’imaginer ce qui aurait pu sauver cet incroyable raté.
Compétent et actuel, Fabuleuses a certainement cette piqûre nécessaire pour intéresser et attirer l’attention, ironie d’usage face au sujet. Dommage que comme la majorité de ce qui se fait, le film se contente de seulement effleurer la surface de tout ce qui cloche avec notre société en ne prenant jamais la peine de pleinement développer ou même de complètement articuler ses personnages ou son propos.