En la présence bienveillante de trois de ses comédiens, dont son co-scénariste Alexis Manenti, le foudroyant film Les Misérables a continué son parcours jusqu’ici sans failles au festival Cinémania à Montréal pour marquer son public de sa puissance. Nous en sommes certainement reconnaissants.
Auteur/autrice : Jim Chartrand
Sous la plume et le regard allumé de Sophie Deraspe, le mythe d’Antigone se modernise, oui, mais devient bien moins incestueux, tout en réitérant avec panache l’importance de la famille. Dommage, néanmoins, que sa thèse s’avère boiteuse, reposant sur des bases qui sont difficilement défendables.
Qui d’autre que l’éternel enfant qu’est l’indomptable néo-zélandais Taika Waititi pour s’offrir une triste farce absurde sur la Deuxième Guerre mondiale? Pas grand monde n’aurait osé, et le film qui résulte de cette audace laisse songeur. Fort heureusement, ce sont les éléments les plus convaincants, d’une jolie justesse, qui resteront en mémoire.
Il aura fallu dix ans avant que Mariloup Wolfe retourne derrière la caméra pour le grand écran. Un choix judicieux, puisqu’elle a certainement pris de l’assurance, et que Jouliks est beaucoup plus agréable à regarder que Les pieds dans le vide. Dommage, toutefois, qu’elle se retrouve à nouveau avec un scénario qui l’alourdit constamment.
C’est tout un film qui prend l’affiche cette semaine, alors que Parasite, la Palme d’or de cette année et le plus récent film du cinéaste coréen Bong Joon-ho, arrive enfin sur nos écrans. Un nouveau délire de classes sociales qui parviendra même à déstabiliser les fidèles les plus aguerris.
C’est un retour en force qui attend les spectateurs lors de la troisième saison de la toujours surprenante télésérie d’ici qu’est Faits Divers, donnant probablement la plus grande attention à la ville de Mascouche qu’elle n’ait jamais connue.
Des films provocateurs, il y en a. Des films qui hantent et marquent les esprits, aussi. Des films au style éclaté et à la poésie calculée? Également. La proposition de Nadav Lapid est tout cela et bien plus encore; un feu d’artifice épatant dont on ne ressort définitivement pas indemnes. Nul doute, Synonymes est un des grands coups de l’année cinématographique.
Figure emblématique de l’humour et des personnalités afro-américaines, Eddie Murphy est passé à deux doigts de remporter un Oscar il y a plus d’une décennie. Depuis, sa carrière n’a plus vraiment rien eu à présenter de recommandable, ce qui crée certainement un intérêt non-négligeable de le voir à la tête d’un projet biographique potable avec Dolemite is My Name. Dommage que la proposition s’empêtre dans ses propres pieds au fur et à mesure qu’elle avance.
Projet en gestation depuis des décennies sous la supervision et le talent d’une équipe, devant et derrière la caméra capable, du pire comme du meilleur, voilà un film qui aurait pu être passable, s’il ne prétendait pas autant jouer au plus malin. Puisqu’en voulant toujours tout pousser plus loin, Gemini Man finit immanquablement par tomber face première au fond du ravin du ridicule.
Il est normal, après une lourde épreuve, une expérience éprouvante, de vouloir décompresser. C’est donc sous des allures d’expiation psychanalytique que Xavier Dolan a ainsi voulu retourner vers quelque chose qui lui fait du bien. Dommage que pour son huitième long-métrage en carrière, Matthias & Maxime, il offre une compote automnale faite maison livrant une parenthèse à laquelle il est peu intéressant de prendre part.