Le Québec obtient un « B », et se classe tout juste au-dessus du milieu du peloton de 26 pays et provinces évalués selon leur « bilan social », a annoncé mercredi matin le Conference Board du Canada. La comparaison avec les autres provinces du pays est toutefois plus avantageuse: le Québec n’y est devancé que par le Nouveau-Brunswick.
« Le Québec est la deuxième province canadienne la mieux classée, grâce aux faibles taux de criminalité et aux niveaux élevés de satisfaction de vivre qu’on y rapporte », indique Craig Alexander, premier vice-président et économiste en chef au Conference Board du Canada. « Cependant, le classement provincial favorable du Québec ne doit pas faire oublier que la province devrait s’améliorer en matière d’équité, notamment au chapitre des écarts salariaux selon l’origine ethnique ainsi qu’entre les immigrants et les natifs, qui sont relativement élevés. De meilleures perspectives d’emploi et conditions du marché du travail pour les groupes défavorisés pourraient aussi aider la province à renforcer sa cohésion sociale et à accroître son rendement économique. »
Toujours selon la note d’information transmise par voie de communiqué, le Québec se mérite un « A » pour deux indicateurs de la criminalité, soit le taux d’homicides et le nombre de cambriolages. Il obtient aussi un « A » pour la « satisfaction de vivre ».
Là où le bât blesse, c’est plutôt du côté des indicateurs de l’équité, « tels que les écarts de salaire selon l’origine ethnique ainsi qu’entre immigrants et natifs, tout comme le revenu des personnes ayant une incapacité ». Dans ces domaines, le Québec traîne de la patte par rapport aux autres provinces du pays.
Le Québec obtient des « B » à plusieurs indicateurs: l’inégalité des revenus, les jeunes sans emploi, le soutien d’un réseau social et les suicides. Pour ce qui est des jeunes sans emploi, la province se classe en milieu de peloton. À ce chapitre, elle occupe la 15e place sur 26 pays et provinces comparés, puisque 15,3 % de ses jeunes de 20 à 24 ans ne sont ni aux études ni au travail, peut-on lire dans le communiqué.
« La province reçoit des « C » à trois indicateurs: écart salarial entre les sexes, pauvreté et participation électorale. Le Québec obtient de meilleurs résultats que la moyenne nationale en ce qui a trait à l’écart salarial entre les sexes, affichant une différence de rémunération hebdomadaire médiane de 16,4 % entre les hommes et les femmes vivant dans la province. En revanche, la province est parmi les moins bien classées quant au taux de participation électorale, avec le deuxième plus faible taux de participation à l’élection fédérale de 2015, après Terre-Neuve-et-Labrador. Parallèlement, le taux de pauvreté de la province est supérieur à la moyenne nationale », indique le Conference Board.
Pour ce qui du Canada dans son ensemble, le pays s’installe à la 10e place parmi les 16 nations comparables prises en considération pour ce bilan social comparatif. La satisfaction de vivre est élevée, mais les questions de pauvreté, d’inégalité des revenus, d’écart salarial entre les sexes et de la participation électorale plombent les résultats, conclut l’organisme.