Seulement 18 mois après sa création, InnoCité Mtl affiche un premier bilan impressionnant en œuvrant à l’accélération du développement de 14 jeunes entreprises dynamiques d’ici.
Cet OSBL, qui supporte les start-ups montréalaises pour qu’elles puissent décrocher une part de marché dans le secteur de l’information numérique, démontre que son programme unique au Canada a fait ses preuves. Après un an d’opération, InnoCité Mtl a permis à ses trois cohortes d’accéder à plus de 60 mentors, de créer un réseau de contacts solides, d’obtenir la confiance de plusieurs partenaires financiers, de conclure plus de 80 ententes, dont 37 avec le secteur privé, 21 avec le secteur public et 22 avec des municipalités, ce qui permettra la création de plus de 115 emplois d’ici la fin de 2017 au sein de ces entreprises innovatrices.
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue mercredi à Montréal, la directrice générale d’InnoCité MTL, Béatrice Couture, a annoncé que « le programme répond directement aux attentes des entreprises et des villes. […] Le principal objectif est d’aider à propulser la mise en marché de produits et de services ayant un réel impact sur la qualité de vie des citoyens ». Avec le succès que connait InnoCité Mtl, l’organisme peut compter sur ces trois partenaires principaux qui sont Telus, Desjardins et Pages jaunes, pour renouveler leur engagement et leur participation financière au programme.
La Ville de Montréal fait également partie des collaborateurs qui se sont impliqués dès le départ, ainsi qu’en tant que membre fondateur du programme. Ce qui a permis à Montréal en 2016 de remporter le prestigieux prix de la communauté la plus intelligente décerné par The Intelligent Community Forum (ICF).
De plus, la jeune entreprise Digital State vient tout juste de remporter un appel à la hauteur de 993 000 $ pour le support de développement en solution numérique au service des technologies de l’information avec la métropole québécoise. Celle-ci a également conclu deux autres ententes avec les start-ups Key2Access, qui fournit une solution d’accompagnement supplémentaire pour les piétons montréalais, et Sensequake pour son développement de la première plateforme de télédétection de vulnérabilité aux séismes pour bâtiments et infrastructures.
Selon Harout Chitilian, vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable de la ville intelligente et des technologies de l’information, il y a actuellement à Montréal, 2600 entreprises technologiques qui sont à différentes étapes de progression et qui génèrent 7000 emplois directs et indirects seulement dans le créneau du domaine technologique. Elles contribuent à près de 700 millions de dollars dans l’économie montréalaise, dont 67% des capitaux proviennent de chez nous. Ainsi les intérêts de ces entreprises appartiennent à des Montréalais et à des Québécois. « Il faut miser sur des facteurs qui garantissent le succès. Le premier facteur d’importance c’est l’attraction et la rétention des talents d’ici, et Montréal est ouverte à tous les talents, autant ceux provenant de la diversité montréalaise, québécoise, canadienne et même étatsunienne, ils sont tous les bienvenus ici, souligne M. Chitilian. On veut bâtir ensemble les entreprises de demain. On veut devenir le carrefour d’attraction de tous les talents à travers le monde! », ajoute-t-il en conférence de presse, sous une vague d’applaudissements.
Des idées créatives au service de la vie urbaine
Parmi les start-ups présentes lors de la conférence de presse, certaines d’entre elles ont particulièrement retenu l’attention de Pieuvre.ca par l’ingéniosité de leurs offres et services aux citoyens en zone urbaine.
CITY PARKING
CityParking assure et améliore la mobilité urbaine et facilite le stationnement dans la métropole. Le service offert ne se limite pas aux stationnements payables à la borne, mais elle favorise également l’économie participative. Après avoir téléchargé l’application, le conducteur qui cherche à se garer n’a plus à brûler de l’essence inutilement en sillonnant les rues environnantes, les emplacements disponibles dans le quartier s’afficheront directement sur son téléphone. De plus, les citoyens qui ont un stationnement privé rattaché à leur demeure peuvent en faire la location à l’heure, à la journée, à la semaine ou au mois. La transaction entre le locataire et le propriétaire s’effectue de manière sécurisée directement à partir de leurs comptes sur l’application. Donc plus de soucis de stationnement, et ce, même dans les quartiers les plus achalandés.
POTLOC
Potloc.com est une plateforme web permettant aux futurs commerçants de demander aux citoyens où devraient-ils s’installer. Les citoyens peuvent eux aussi s’impliquer sur une base participative, explique avec enthousiasme le président et cofondateur de Potloc, Rodolphe Barrère: « On se sert de l’intelligence collective pour implanter le bon commerce à la bonne place. Les gens viennent s’exprimer sur notre site web, par exemple: « J’aimerais bien avoir une poissonnerie dans mon quartier, car si c’était le cas, je la visiterais au moins une fois par semaine », ensuite nous collectons ces données et nous les vendons à des entreprises qui peuvent alors s’implanter où il y a une demande. »
Cette plateforme est disponible évidemment à Montréal, mais également dans d’autres villes dont Joliette, Lévis, Sainte-Julienne, et un peu partout au Québec. Déjà poussée par une grande ambition, Potloc.com ne compte pas se limiter uniquement à la province. L’entreprise vient tout juste de démarrer une nouvelle filiale en France, un marché de plus de 70 millions d’habitants. M. Barrère vise également le Canada anglais dans un avenir rapproché, tout en confirmant que « malgré son expansion, Potloc.com est une entreprise québécoise et elle poursuivra toujours ses opérations à partir d’ici. »
LOCAL LOGIC
Local Logic permet aux sites de commerce en ligne de mettre en valeur les caractéristiques de localisation de leurs produits. Aussi, l’entreprise aide les utilisateurs citoyens à trouver différents commerces et points de services, tels que : des hôtels, des restaurants, des bars, des épiceries, des pharmacies et beaucoup plus, qui correspondent parfaitement à leurs préférences et à leurs styles de vie en seulement quelques clics à partir de leur application mobile.
L’entreprise a été fondée par trois étudiants de l’Université de Concordia en 2014, mais le démarrage n’était pas aussi évident qu’ils le croyaient et c’est à partir de là que le programme en faveur d’une ville intelligente à jouer un rôle majeur pour cette jeune entreprise. « InnoCité MTL nous a ouvert des portes à travers des partenaires financiers, comme Pages Jaunes en plus de nous aider à accroître notre présence dans le reste du Canada, affirme Gabriel Damant-Sirois, cofondateur et chef de produit chez Local Logic. Il constate aussi que « ce qui est vraiment difficile pour les start-ups, c’est de créer notre crédibilité, donc notre partenariat avec Pages Jaunes nous a vraiment aidé dans notre croissance grâce à la confiance qu’ils nous ont apporté, et par la suite trouver d’autres clients a été beaucoup plus facile. » Local Logic vient tout juste de signer un nouveau partenariat avec la ville de New York et l’entreprise compte bien offrir ses services à d’autres grandes villes américaines. Leur objectif: ajouter 100 nouvelles villes à leur base de données d’ici la fin de l’année de 2017. Après avoir conquis le marché des Nord-Américains, Local Logic entend bien s’implanter en Europe, en Asie et en Amérique du Sud.
Plus de villes intelligentes
Depuis la création de son organisme, Mme Couture a perçu un réel désir de bâtir des villes intelligentes: « Même si ce concept est toujours encore à ses balbutiements et même s’il y a encore des défis à surmonter, il y a également beaucoup d’opportunités à venir. Je suis présentement en discussion avec d’autres villes du Québec, qui souhaitent être aux premières loges de l’innovation et ainsi contribuer à apporter des solutions concrètes à des enjeux urbains avec l’aide de nos entreprises. »
InnoCité Mtl est actuellement en recrutement pour sa quatrième cohorte d’entreprises qui entamera le programme à compter du mois d’avril prochain. La date limite pour la soumission d’une candidature est le 10 février.