Alors que la résistance à Trump s’organise dans plusieurs secteurs de la société civile, un groupe de scientifiques a décidé de répondre par une « Marche pour la science » qui serait tenue simultanément dans autant de villes qu’il sera possible d’en organiser, avec une marche centrale dans la capitale.
« Ce n’est pas une question partisane », s’emploie à répéter depuis la semaine dernière l’une des initiatrices, Caroline Weinberg, chercheuse en santé publique et vulgarisatrice. « Des gens de toutes les parties du spectre politique devraient être alarmés par ces efforts pour nier le progrès scientifique. »
La date reste à déterminer, mais en attendant, le comte Twitter @ScienceMarchDC, apparu le lundi 23 janvier, a atteint les 100 000 abonnés en moins de 24 heures, et les 300 000 en même temps que les premières annonces de mainmise du gouvernement Trump sur l’information scientifique se bousculaient.
Outre la marche sur Washington, plusieurs plus petites initiatives ont émergé depuis l’élection de novembre. Le groupe Action 314 veut par exemple recueillir des sous pour encourager un plus grand nombre de scientifiques à se présenter aux élections. « Nous sommes en train de perdre », a déclaré au magazine The Atlantic sa fondatrice, Shaughnessy Naughton, « et la seule façon d’arrêter cela est d’amener davantage de scientifiques à la table ». Parallèlement, plus d’une quarantaine de comptes Twitter rebelles de différences agences gouvernementales — environnement, santé, NASA — sont apparus, chacun se présentant comme l’alternative aux « vrais » comptes gouvernementaux en train de passer du côté sombre de la force. Le plus populaire, le « alt-parcs nationaux » a dépassé à lui seul le million d’abonnés.