Dernière chance de voir l’exposition Melvin Charney, architect/e photograph/e présentée par le Conseil des arts de Montréal et conçue par la Maison de l’architecture du Québec (MAQ). Ce sixième arrêt à la Maison de la culture Maisonneuve se déroule jusqu’au 12 février.
À l’occasion du 375e anniversaire de Montréal, il est intéressant de contempler des photos anciennes de la métropole du Québec qui partage une histoire commune avec les grandes villes de la côte est nord-américaine. Quoi de mieux que l’œil d’un architecte pour capter la morphologie urbaine ? Employant le noir et blanc, Melvin Charney a posé les architectures de son époque d’une vue frontale ou d’un point de vue oblique. La simplicité de ses compositions place la structure au centre de façon à assurer une régularité visuelle.
Ces archives offrent certaines comparaisons soulignées dans l’exposition, que ce soit entre des bâtiments du Québec et des bâtiments de la Saskatchewan et de l’Alberta, ou encore entre des maisons du Québec et des maisons de la Turquie. D’ailleurs, l’architecte a voyagé avec un appareil 35 mm Exarta. Afin d’éviter le traditionnel Grand Tour durant lequel les jeunes intellectuels visitaient les monuments classiques de l’architecture antique, Melvin Charney a sillonné l’Italie, la Grèce, la Turquie et Israël pour poser l’architecture vernaculaire, les paysages et le rapport humain à l’environnement bâti.
Cette recherche atypique est représentée par l’alignement de trois photos à la verticale des montagnes à l’agglomération dans les montagnes. « La photographie était une manière d’assimiler le monde urbain et industriel en pleine expansion qui m’entourait », a-t-il affirmé. Une série témoigne de la verticalité des édifices du Vieux-Port et ses rues ombragées, tandis qu’une autre série fixe l’activité du quartier bourgeois du Golden Square Mile.
L’une de ces photos montrant une femme marchant sur le trottoir est intrigante d’un point de vue pictural. Étrangement, l’inclinaison de l’arbre au centre de la photo fait la jonction entre la ligne du trottoir et celle des immeubles.
À voir, jusqu’au 12 février.