L’amitié: voilà sans doute le concept qui se retrouve au coeur de la télésérie Only Murders in the Building, qui rassemble un acteur et un producteur, tous deux septuagénaires, et une femme dans la jeune trentaine autour d’une série de meurtres se déroulant dans leur immeuble de luxe, à New York. Et la quatrième saison, qui vient de prendre fin sur Hulu, n’y fait certainement pas exception.
Bien sûr, il y a les enquêtes, l’idée farfelue d’un podcast jouant franchement avec les limites de la légalité où nos trois protagonistes sont parfois eux-mêmes suspectés d’avoir commis le ou les meurtre(s) en question, mais la série, qui est parfois un mélange joyeusement bordélique de drame, d’humour, voire d’expérimentations artistiques, s’articule principalement autour de l’amitié entre nos personnages principaux. Sans oublier les liens entre ceux-ci et leurs propres amis.
Dans cette quatrième saison, donc, notre trio tente de résoudre la mort de Sazz Pataki, amie et ancienne doublure de Charles (Steve Martin). Parallèlement à tout cela, Charles, Oliver (Martin Short) et Mabel (Selena Gomez) acceptent de céder leurs droits dans le but de lancer le tournage d’Only Murders in the Building, le film. Rien de moins! Et soudain, comme la série a l’habitude d’enrôler des vedettes dans de petits rôles, voici Eugene Levvy, Eva Longoria et Zach Galifianakis qui débarquent pour donner vie aux trois coanimateurs du podcast.
Ajoutez à cela d’étranges et mystérieux voisins vivant dans une section plus mal famée de l’Arconia, et vous obtenez une saison qui risque à quelques reprises de partir dans tous les sens, mais qui réussit heureusement à demeurer sur le droit chemin et se rendre à bon port, avec un méchant démasqué à la fin du 9e épisode, une conclusion au 10e, puis l’apparition d’un nouveau cadavre, juste à temps pour lancer le bal de la saison suivante.
Oui, après quatre saisons, on finit par connaître le mode de fonctionnement, avec les hésitations, les erreurs, les indices qui s’accumulent au compte-gouttes. Mais cette fois, il est vraiment intéressant d’explorer la vie de Sazz Pataki (la toujours excellente Jane Lynch), à qui l’on s’est attachés, depuis tout ce temps. Et le fait qu’il s’agisse d’un personnage ayant eu droit à davantage de profondeur permet de s’investir un peu plus dans l’enquête. Enquête qui, d’ailleurs, semble prendre une ampleur insoupçonnée jusqu’alors.
Nous voilà donc avec la formule Only Murders in the Building: de vieilles légendes de l’humour, une ex-princesse Disney qui surprend par son aise et par la qualité de son jeu, une série de participations spéciales de la part de nombreuses vedettes, et suffisamment d’intrigues pour nous garder accrochés jusqu’à la fin de chaque 10e épisode… La quatrième saison est juste assez audacieuse et différente des autres pour éviter que l’on ne s’ennuie. On a plutôt constamment envie de retrouver nos « amis » dans leurs aventures. Que dire de plus, dans ce cas?