Si vous avez toujours rêvé de combattre les insectes géants du film Starship Troopers, c’est enfin possible, grâce à la sortie d’Extermination, un jeu de tir à la première personne se déroulant dans l’univers du long-métrage de science-fiction.
Starship Troopers: Extermination est basé sur le film culte du réalisateur Paul Verhoeven. Puisqu’il s’agit d’un produit officiel, on retrouve les bulletins de nouvelles du Federal Network, et même l’acteur principal, Casper Van Dien, reprend du service et prête à sa voix au général Johnny Rico, qui assigne des missions aux joueurs. L’histoire se résume à ceci: on incarne un soldat, et l’on doit affronter les Arachnides, une race extraterrestre belliqueuse d’insectes géants, sur différentes planètes afin d’en contrôler les ressources. Ce qui est vraiment dommage, c’est que contrairement à Helldivers 2, qui nous invite à propager la démocratie à travers la galaxie « une balle à la fois », le jeu n’utilise pas l’humour satirique ayant fait la réputation du long-métrage.
Le titre compte une campagne solo, où la vingtaine de missions agissent comme un long tutoriel. Les parties en ligne peuvent accueillir de quatre à seize personnes simultanément, et consistent la plupart du temps à sécuriser le terrain, installer une base temporaire, extraire du minerai, puis se rendre au vaisseau d’extraction.
On retrouve six classes de soldats dans Starship Troopers: Extermination. Le gardien porte un blindage lourd augmentant ses chances de survie. Le démolisseur est un expert en explosifs. Le sniper possède un jetpack lui permettant d’effectuer des sauts courts, mais puissants. Le ranger se remet plus rapidement de ses blessures. L’ingénieur construit et répare les structures plus efficacement, et l’infirmier dispose d’un drone servant à soigner les fantassins sur le terrain.
Chaque classe monte en grade séparément au fil de l’expérience acquise lors des parties. En montant de niveau, il devient possible d’équiper des utilitaires comme un appareil de champ électrique, un bouclier, une charge thermique, un scanner à pulsations, des mines de proximité, des stimulants de premier secours, ou une tourelle portable. On peut également choisir parmi divers avantages devenant graduellement disponibles, dont une armure synthétique, une bandoulière de munitions, des plaques de céramique renforcées, une sacoche d’utilitaires ou un répulsif à insectes. Ces multiples gadgets permettent de personnaliser chaque soldat pour l’adapter au style de jeu et aux préférences de chacun.
L’arsenal à notre disposition dans Starship Troopers: Extermination est assez classique: mitrailleuses, fusils d’assaut ou de précision, pistolets, lance-grenades et lance-flammes. Sans être aussi satisfaisantes que celles d’un Call of Duty, les mécaniques de tir procurent une bonne sensation de puissance. À l’instar des soldats, les armes montent aussi de niveau à mesure qu’on les utilise. On peut alors les améliorer en y ajoutant diverses modifications, parmi lesquelles un viseur, un magasin à rechargement rapide, un compensateur, des cartouches à pointes creuses, etc. Il est aussi possible de modifier leur apparence en appliquant les motifs que l’on débloque tout au long de l’expérience.
Au-delà de ses mécaniques de tir, Starship Troopers: Extermination ajoute une dimension stratégique à son expérience par le biais de l’outil de construction. On peut en effet ériger différentes structures sur chaque planète que l’on explore. Bunkers, murets et murs disposant de portes, tours de garde, barrières électriques, mitrailleuses sentinelles ou réserves de munitions sont à notre disposition si l’on a assez de ressources sous la main pour les fabriquer. Il est donc vital de construire une raffinerie de minerai pour financer nos opérations. Les attaques répétées des Arachnides contre notre base finissent par en détruire certaines portions; on doit alors utiliser l’outil de réparation pour les remettre en état.
Les hordes d’ennemis, comprenant parfois plusieurs dizaines, voire des centaines de ces bestioles qui menacent de nous submerger et de détruire nos installations, sont assez impressionnantes, mais il y a peu de variété, et on ne compte pas plus d’une demi-douzaine d’Arachnides différents. Leurs carcasses s’entassent au sol, ce qui cause rapidement de l’encombrement. Les effets de fumée, les flammes, ou les jets de gaz toxiques obstruent souvent la vue, les animations sont parfois saccadées, et le jeu compte sa part de bogues. Lors d’une partie, par exemple, je me suis retrouvé mystérieusement figé au sol et il m’était impossible de me déplacer, mais heureusement, ces problèmes sont peu fréquents.
Starship Troopers: Extermination procure un plaisir indéniable, surtout si on y joue avec des amis, mais il est quand même étonnant que le titre se soit fait damer le pion par Helldivers 2, dont l’expérience reflète beaucoup mieux le ton parodique du film de Verhoeven.
6.5/10
Starship Troopers: Extermination
Développeur : Offworld
Éditeur : Offworld Industries
Plateformes : PlayStation 5, Windows, Xbox Series S/X (testé sur PS5)
Jeu disponible en français (textes à l’écran seulement)