À Los Angeles, l’univers d’une femme connue pour son podcast sur le sexe et les relations amoureuses va télescoper celui d’un rabbin sortant à peine d’une relation avec une personne plus traditionnelle qui attendait impatiemment une demande en mariage. Le résultat? La comédie romantique Nobody Wants This, lancée sur Netflix à la fin septembre.
Créée par Erin Foster, cette télésérie, qui a déjà été renouvelée pour une deuxième saison, après une première fournée de 10 épisodes, met donc en vedette Joanne (Kristen Bell) et Noah (Adam Brody), deux personnes fortement attirées l’une vers l’autre, mais que tout semble séparer.
Après tout, comment une femme plus libre, et davantage portée sur la légèreté, pourrait s’intégrer au sein d’un monde conservateur? Et adhérant à une religion avec laquelle elle n’a aucun point en commun, de surcroît?
Bien sûr, il s’agit d’une comédie romantique; on ne s’attend certainement pas à une série de grands questionnements sur l’amour, sur l’impact des traditions sur les relations amoureuses, ou d’autres profondes interrogations philosophiques du genre: Nobody Wants This donne dans le léger, voire dans le très léger, avec quelques imbroglios qui évoquent parfois le théâtre d’été.
Et en fait, ces écarts humoristiques, largement alimentés par les personnages secondaires que sont la soeur de Joanne (Justine Lupe-Schomp) et Sasha (Timothy Simons), ne permettent pas non plus à la série de s’aventurer franchement du côté de la comédie déjantée, ou de la véritable absurdité.
Bien honnêtement, il est ironique que la série s’intitule Nobody Wants This: non pas que tout soit bon à jeter aux ordures… Après tout, il s’agit d’un divertissement tout à fait correct, avec des acteurs sympathiques. Non, le problème, c’est que la chose ressemble à des dizaines, voire à des centaines d’autres oeuvres similaires, où l’amour devrait triompher de tous les obstacles, même si les valeurs partagées par les protagonistes sont différentes, même si leur famille s’en mêle, même si les quiproquos sont nombreux…
Beige: voilà sans doute, malheureusement, le qualificatif le plus approprié pour cette première saison de Nobody Wants This. Une télésérie sans surprise, sans grands écarts, sans véritable audace. Un divertissement suffisant pour occuper quelques heures, mais sans plus.