Que cherche-t-on, lorsque l’on achète une montre intelligente? La possibilité de répondre au téléphone? L’intégration de diverses applications de suivi de l’activité sportive? La capacité d’y ajouter sa carte de crédit? L’option d’afficher l’heure à tout moment? Le fait d’avoir une autonomie décente? Si l’on est plus du type « toutes ces réponses », la Watch 2, de la compagnie OnePlus, répondra certainement aux attentes.
Dans un marché passablement saturé, la compagnie chinoise tente de se différencier de Samsung, Apple, Google et les autres en offrant des produits que certains pourraient qualifier comme appartenant au « gros bon sens »: peut-être pas les innovations les plus perfectionnées, (quoique la chose peut faire l’objet d’un débat, ici), peut-être pas le design le plus extraordinaire, mais plutôt des objets beaux, utiles, efficaces, sans chichi et qui, surtout, sont disponibles à des prix relativement décents.
Utilisons d’ailleurs ce point de comparaison comme pilier: la OnePlus Watch 2 est vendue pour 350 $, avec un rabais de 60 $ si l’on envoie n’importe quelle montre en échange. La Pixel Watch 2, de Google, est offerte pour la modique somme de 480 $. Et la Apple Watch? Le modèle d’entrée de gamme se détaille à 329 $, mais celui-ci peut bondir à 1100 $ si l’on se tourne vers la déclinaison Ultra 2, plutôt que SE.
Et pour un prix similaire à la SE, la Watch 2, avec son cadran de grande taille, dispose d’un écran bien plus vaste, et est donc capable d’afficher davantage d’informations. Le tout tourne sous Wear OS, le micro système d’exploitation de Google, ce qui permet une connexion facile avec les téléphones équipés d’Android. Comme toujours, il suffit d’installer l’application, et le tour est largement joué.
Outre le prix, ce qui permet aisément à OnePlus de se démarquer de la concurrence, c’est la durée de la charge: jusqu’à 100 heures en mode intelligent, voire même jusqu’à 12 jours d’autonomie si l’on cherche à économiser l’énergie. Et si, au contraire, on pousse cette minuscule machine à ses limites, on devrait pouvoir compter sur 48 heures d’autonomie.
Bref, on est très, très, très loin des 24 heures maximum vendues par Apple (ou 18 heures d’utilisation normale), ou encore des 48 heures de la Pixel Watch (en croisant les doigts et en faisant brûler un peu d’encens).
Voilà d’ailleurs ce qui permet d’affirmer que la Watch 2 vaut le détour: fini, ce besoin de disposer de deux chargeurs pour une Pixel Watch, soit le premier à la maison et le second au bureau. Finie, l’obligation de penser presque constamment à recharger sa montre, à perdre l’accès à cet appareil qui nous promet pourtant un accès sans limites à une version réduite des prouesses de notre téléphone.
Mieux encore, le chargeur de la Watch 2, s’il est propriétaire, est doté d’un embout USB-C; pas besoin, donc, d’un câble entièrement propriétaire.
C’est peut-être cela, le secret de la technologie intelligente: ne plus avoir peur de manquer d’énergie en plein milieu d’une journée, et ne pas non plus devoir se passer de son gadget pendant trop longtemps lorsque vient le temps de se recharger.
Certes, il y a matière à se questionner sur les impacts sociologiques du plaisir ressenti au moment de tendre davantage vers l’autonomie d’une montre traditionnelle, mais à vouloir cumuler des fonctions à l’affichage classique de l’heure, et pour 350 $, la Watch 2 de One Plus est un excellent choix.
Deux aspects intrigants
On peut peut-être s’interroger sur le côté un peu étrange de la vibration associée aux notifications, alors que le petit moteur dédié à cette tâche est un peu trop faible. Ou sur ce bouton supérieur droit, dont le « clic » permet de revenir à l’écran d’accueil, mais dont la molette, qui est pourtant active et est très utile sur d’autres montres similaires, ne sert à absolument rien, ici.
Mais tout cela, ce sont des détails, rien pour affirmer qu’il est nécessaire d’aller voir ailleurs pour acheter une montre intelligence, fort heureusement.