Les entreprises québécoises adoptent lentement, mais sûrement, des pratiques davantage écoresponsables. C’est du moins ce qui ressort d’une récente note d’information publiée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Les données, publiées plus tôt cette semaine, révèlent entre autres que 87% des compagnies d’ici affirment avoir mis en place une ou plusieurs mesures du genre, y compris des notions liées à l’économie circulaire, qui implique de non seulement réduire la quantité de matières et de produits consommer, mais aussi de recycler et réutiliser le tout.
Au dire de l’ISQ, 68,8% des entreprises québécoises affirmaient ainsi avoir de telles mesures en place en 2022, date des plus récentes données disponibles.
Par rapport aux informations publiées en 2019, par ailleurs, il est possible de constater des améliorations dans certains domaines spécifiques.
Ainsi 61% des compagnies affirment maintenant avoir mis en place des mesures de gestion des matières résiduelles, notamment avec des programmes de recyclage ou de compostage; trois ans plus tôt, cette proportion était à 46%.
Environ une entreprise sur trois (32%) dispose maintenant d’un système pour mieux gérer sa consommation d’énergie, soit une progression de huit points de pourcentage par rapport à 2019.
La progression vers le verdissement est toutefois fortement variable: de fait, à peine 18% des compagnies, en 2022, disaient viser une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre, contre seulement 14% trois ans plus tôt.
Et enfin, toujours selon l’ISQ, 12% des compagnies disent agir pour « gérer leurs émissions atmosphériques », c’est-à-dire la pollution atmosphérique qui n’est pas directement reliée à la crise climatique.
Les investissements en faveur de l’écoresponsabilité sont toutefois en baisse, indique-t-on: de 17%, en 2019, ils sont passés à 12%, en 2022. Dans ces pratiques, on rassemble la gestion des matières résiduelles, mais aussi « le fait de favoriser le bien-être et le développement du personnel », ainsi que « l’amélioration de la participation du personnel et des relations de travail », entre autres initiatives, précise l’Institut.
La « contribution au développement et à la qualité de vie de la communauté » est aussi en recul, 34% des entreprises disant avoir agi en ce sens, en 2022, contre 42% trois années auparavant.
Toujours selon la note d’information, l’utilisation des technologies propres stagne, près de 7 compagnies québécoises sur 10 disant agir en ce sens. Toutefois, à peine le tiers des entreprises disent avoir spécifiquement mis en place des méthodes propres à la lutte contre la crise climatique.