Après trois saisons, c’est la fin des aventures de la Clone Force 99 et d’Omega, la jeune fille aux talents particuliers que les ex-soldats de la République auront protégée des dangers, des mercenaires, et de l’Empire galactique. Trois saisons qui se terminent de façon assez réussie, après beaucoup de louvoiements.
Résumé des épisodes précédents: à la fin de la deuxième saison, l’Empire finit par capture Omega, dont le code génétique semble recéler des mystères qui intéressent beaucoup les chercheurs, mais aussi carrément l’empereur Palpatine lui-même.
Nos héros, endeuillés par la perte de l’un des leurs, feront tout pour tenter de la sortir de là, récupérant au passage Crosshair, l’un des membres de leur équipe qui avait été « reprogrammé » par l’Empire, avant que celui-ci ne perde ses illusions devant les méthodes cruelles de ce nouveau gouvernement galactique.
Résolument plus sombre que les précédentes saisons – certainement beaucoup plus que la première, à tout le moins, même si celle-ci se terminait avec la destruction de Kamino, la cité d’origine des clones –, cette troisième déclinaison de Bad Batch n’en est pas moins demeurée aux prises avec les mêmes problèmes qui gangrènent l’oeuvre depuis ses débuts.
À l’instar de Clone Wars, on a effectivement voulu proposer un titre conçu d’abord pour les enfants, avant de pivoter graduellement vers une série pour adultes. Sauf que cette fois, nous n’avons pas sept saisons d’une vingtaine d’épisodes chacune (sauf exception), mais seulement trois. Et puisque Bad Batch s’inscrit en continuité directe de Clone Wars – l’épisode d’introduction de nos clones spéciaux a eu lieu dans la dernière saison de cette précédente série, rappelons-le –, pourquoi a-t-on cherché à recommencer le processus?
Il n’y a rien de mal à introduire un personnage d’enfant dans une série, d’autant plus que cela vient rééquilibrer l’image de « gros bras » des membres de la « bad batch ». Cela étant dit, la série a eu tant de problèmes avec son ton que cela en est devenu frustrant. Encore dans la troisième et dernière saison, lors d’un épisode où Omega et Hunter, l’un des clones, sont poursuivis, la première force le second à suspendre leur plan pour prendre la fuite, histoire de récupérer l’équivalent spatial d’un chien errant. Certes, ledit « chien » est utile, par la suite, mais malgré tout, ce sont ces alternances qui cassent le rythme.
Bref, Bad Batch (et sa troisième saison) a malgré tout été une série d’animation intéressante, avec quelques excellents épisodes, en plus d’offrir une perspective nouvelle sur l’avènement de l’Empire. Mais on regrettera cette indécision chronique entre la volonté de plaire aux plus jeunes, ou celle de plaire à ceux qui cherchent un peu plus de sérieux.