Monument du cinéma français, Catherine Deneuve a marqué, au cours des six dernières décennies, le monde du septième art non pas uniquement par sa beauté, mais aussi par sa passion pour le métier et par la profondeur de ses personnages. C’est donc sans surprise que la documentariste Claire Laborey lui rend hommage dans Catherine Deneuve: à son image.
Projeté dans le cadre du FIFA, le Festival international du film sur l’art, le long-métrage présente, à l’aide d’une longue série d’entrevues avec des acteurs, des réalisateurs, et d’autres travailleurs de l’industrie ayant côtoyé Mme Deneuve de près ou de loin, un portrait nuancé de l’actrice.
Loin des banales fleurs, et certainement loin du pot, voilà que nous découvrons une femme qui semble s’être toujours battue pour casser ce moule de la simple beauté, histoire d’échapper aux rôles de nunuches. Car si Catherine Deneuve est certainement une femme magnifique, elle est surtout une actrice particulièrement douée, capable de faire mentir les clichés. Et, surtout, d’avoir du plaisir sur un plateau.
Bien entendu, le documentaire ne présente qu’un aspect de la vie et de la carrière de l’actrice – forcément –, mais le portrait qui s’en dégage fait plaisir à voir: une personne qui a réussi, après toutes ces années dans le milieu du cinéma, à préserver son intégrité, sa personnalité, sa flamme.
Il faut cependant souligner une faille, une absence dans ce documentaire: Catherine Deneuve elle-même, qui n’est représentée que dans la vision des autres, ou dans le cadre d’anciennes entrevues. Aucune raison ne semble être avancée pour expliquer ce vide, et même si le film demeure agréable, bien monté et intéressant, on a l’impression qu’il manque quelque chose; quelque chose de direct, de plus concret, en quelque sorte.
Catherine Deneuve: à son image est malgré tout un très bon documentaire sur une actrice incontournable du cinéma français. Un message d’amour, de respect et d’admiration à un monument du septième art.