Tuer, toujours tuer; tuer pour… terrasser la mort? Et pourquoi, au fait? Dans Death Must Die, un jeu d’action de type hack and slash, le tout mêlé de notions de jeu de rôle et s’inspirant aussi largement des jeux de type survivor, la raison pour laquelle divers héros sont lancés à l’assaut de la divinité du trépas est largement tenue sous silence. Tout ce que l’on sait, c’est qu’il faudra triompher de centaines, voire de milliers d’ennemis. Et recommencer encore et encore, jusqu’à ce que l’on réussisse.
Développé et édité par Realm Archive, le jeu, lancé en accès anticipé à la mi-novembre, après un passage par un mode de démonstration fort apprécié, sera familier pour les joueurs ayant tâté du Halls of Torment, ou encore du Vampire Survivors. Cela étant dit, le principe est légèrement modifié, ici: s’il est vrai que notre personnage finira par acquérir tout une série d’habiletés, offensives, défensives ou autres, plutôt que de devenir une machine à commettre des massacres, il faudra plutôt apprendre à éviter les attaques des ennemis, celles-ci étant toujours télégraphiées sous la forme d’un espace devenant de plus en plus rouge, jusqu’au moment où le coup adverse est porté.
Pour rester en vie, il est bien entendu possible d’accumuler les points d’armure, mais le jeu s’articule surtout autour des deux esquives que possède chacun des personnages qu’il sera possible d’incarner – pour l’instant au nombre de cinq, dont de gros guerriers lents et puissants, une assassin, une sorcière, etc.
Parlant d’esquives, si Death Must Die conserve largement le même fonctionnement que dans la version démo, notamment cette inspiration largement puisée chez l’excellent Hades, y compris l’intervention de plusieurs divinités, chacune avec ses avantages et ses offres d’améliorations, parmi lesquelles il faudra piger, chaque fois que notre personnage montera de niveau, la possibilité de cumuler les parades, bien présente dans la démonstration, a disparu.
Il faudra ainsi se contenter de ce que nous avons dès le départ. Et donc, la question tactique prend ici tout son sens: faut-il choisir d’être touché et de perdre un peu de points de vie, pour ensuite esquiver une attaque plus forte? Et qu’en est-il des combats contre les monstres plus puissants, dont ce cet ensemble de gargouilles qui font terriblement mal? Il suffit parfois d’être au mauvais endroit, pendant une fraction de seconde, pour que notre aventure se termine dans la douleur (et la mort, forcément).
Fort heureusement, les attaques et les moyens de défense à notre disposition sont maintenant beaucoup plus nombreux… et bien plus imaginatifs. On n’a qu’à penser à cette habileté, déclenchée par nos esquives, justement, qui vient voler des points de vie aux ennemis, et nos redonner une partie de notre santé. Ou encore ces attaques qui déclenchent des tempêtes d’éclairs, ou encore des boules de feu, des torrents de glace…
On saluera surtout cette habileté qui, pendant un temps limité, nous offre une amélioration au hasard chaque fois que nous grimpons de niveau. Cela peut donner des résultats très ordinaires, voire quelque chose de complètement inutile – comme améliorer la vitesse de nos sorts, alors que nous jouons un gros barbare sanguinaire –, mais aussi des choses fantastiques, comme cet anneau de feu remplissant progressivement l’écran et causant 666 points de dégâts à tout ce qui s’y trouve, ce qui est suffisant pour tuer tous les ennemis, sauf peut-être les plus puissants des méchants.
Encore et encore… et encore
Même si cette nouvelle déclinaison de Death Must Die est bien plus complète, y compris, donc, avec de nouveaux personnages, davantage d’équipement, plus de monstres… On constatera bien rapidement que nous sommes encore en accès anticipé, pour le meilleur et pour le pire.
Le meilleur, c’est évidemment cette multiplication des possibilités. Le pire, c’est ce seul niveau, avec ce même rythme, cette même structure… Oui, il est possible d’accroître la difficulté, notamment pour augmenter les possibilités de trouver des objets plus rares, mais autrement, on saura que les gélatines géantes surviennent vers la quatrième minute, que les deux gargouilles apparaissent vers la septième minute, etc.
Et pire encore, le jeu ne nous offre pas encore l’expérience complète: la partie de termine obligatoirement après 20 minutes d’action, et une éventuelle victoire contre Dracula. Mais Dracula n’est pas la mort, et il manque donc, on l’imagine, une dizaine de minutes supplémentaires.
Malgré son aspect incomplet – nous venons à peine d’entrer en accès anticipé, après tout –, Death Must Die est un excellent jeu d’action, qui combine des moments d’action frénétique et des visuels particulièrement réussi. Et pour une dizaine de dollars, que demander de mieux?
Death Must Die
Développeur et éditeur: Realm Archive
Plateforme: Windows (testé sur Steam)
Jeu non disponible en français