La Société de transport de Montréal (STM) souffre d’un grave problème de sous-financement, ce qui retard le remplacement d’équipements parfois vieux de plusieurs décennies. Et pour Projet Montréal, la faute incombe à l’administration du maire Denis Coderre, « qui a diminué les investissements ».
Alors que le réseau du métro a éprouvé plusieurs pannes de grande ampleur au cours des derniers jours, y compris en pleine heure de pointe, l’opposition officielle à l’hôtel de ville estime que le premier magistrat de la métropole a sa part de responsabilité dans ce gâchis.
« La situation est grave. Les interruptions de service qui se répètent dans le métro font diminuer, à chaque fois, le niveau de confiance des usagers envers leur réseau de transport en commun. Si le service n’est pas fiable et efficace, les Montréalais seront de plus en plus nombreux à délaisser le transport en commun au profit de la voiture. La preuve en est que pour la première fois en dix ans, la STM a connu une baisse de son achalandage en 2015. Le maire Denis Coderre et le président de la STM, Philippe Schnobb, doivent cesser de se terrer dans un mutisme indéfendable et annoncer un virage important pour rétablir la confiance des usagers et la fiabilité du service », déclare ainsi Craig Sauvé, porte-parole de l’Opposition officielle en matière de transport.
M. Sauvé estime par ailleurs la STM « laisse dormir, depuis 2013, une somme d’un milliard de dollars », montant « qu’elle avait pourtant inscrite dans son Programme triennal d’immobilisation ». « Il est urgent de rectifier le tir », plaide-t-il.
En entrevue au 98,5 FM durant Puisqu’il faut se lever, l’émission de Paul Arcand, Luc Tremblay, directeur général de la STM, a présenté ses excuses pour les interruptions de service, mais a surtout expliqué que les deux principales pannes n’avaient pas de lien entre elles. « Nous avons d’abord eu une panne du système téléphonique qui relie le centre de contrôle aux autres équipements. Puis, nous avons éprouvé des ennuis avec notre système radiophonique. »
Selon M. Tremblay, la STM va tenter d’éviter que de tels événements se reproduisent en augmentant le nombre de travaux effectués pendant la période de fermeture du métro, afin que les remplacements d’équipements et les autres transformations n’aient pas d’impact sur la clientèle.