Remake du film culte paru dans les années 1990, House Party, disponible depuis peu en Blu-ray et DVD, est une comédie niaise et pas particulièrement drôle, qui cumule les clichés et l’humour de stoner adolescent.
Kevin rêve d’être musicien et chanteur, mais il n’est pas particulièrement doué. Son ami d’enfance, Damon, ambitionne de devenir un promoteur d’événements, mais les fêtes qu’il organise ne remportent vraiment pas le succès escompté. Les deux jeunes hommes travaillent pour la firme d’entretien ménager Prestige. Un jour, ils obtiennent le contrat pour nettoyer une luxueuse demeure de Los Angeles, appartenant à LeBron James. En consultant le calendrier sur son bureau, ils apprennent que le joueur de basketball est parti pour deux semaines dans une retraite de méditation. Ils ont alors la très mauvaise idée d’organiser un party chez lui en son absence. Quand 500 personnes se présentent sur les lieux lors de la soirée, la situation dégénère rapidement. Des toiles et des meubles sont brisés, des gens écrivent sur les murs, et la bague de championnat de James est volée. Kevin et Damon devront alors faire des pieds et des mains pour se sortir de ce pétrin, et ne pas finir en prison.
Je dois avouer que je n’ai jamais vu le House Party de 1990, mais il est difficile de croire que le film original, qui a quand même eu droit à deux suites, est aussi mauvais que cette nouvelle mouture. Il n’y a vraiment rien de pire qu’une comédie dont les gags convenus et hyperprévisibles tombent à plat, et c’est malheureusement le cas ici. En dépit d’une morale bien intentionnée, selon laquelle il vaut parfois la peine de prendre des risques et d’enfreindre les règles pour réaliser ses rêves, on est en présence d’humour adolescent de stoner, et même en fumant un gros joint au préalable, je ne pense pas que le visionnement ferait rigoler davantage. Tout en se voulant un hommage à la culture afro-américaine, l’intrigue réussit à multiplier des tonnes des stéréotypes, avec des jeunes Noirs qui marchent en se tenant la poche, qui sont paresseux et voleurs, et qui utilisent le mot « niggas » à tour de bras. On aurait définitivement crié au racisme si un Blanc avait pondu ce scénario rempli de clichés.
La réalisation de House Party est correcte, sans plus, et le réalisateur Calmatic, dont c’est le premier long-métrage, se contente de placer sa caméra au bon endroit, sans vraiment utiliser le langage cinématographique. La production met en vedette Jacob Latimore (The Maze Runner) dans le rôle de Kevin, Tosin Cole (Doctor Who) dans celui de Damon, tandis que Karen Obilom (Doom Patrol) incarne pour sa part Venus, la jeune femme dont Kevin est secrètement amoureux. Les comédiens principaux font du mieux qu’ils peuvent avec ce scénario aussi mince qu’une feuille de papier et peuplé de personnages unidimensionnels, mais ce n’est vraiment pas le bon véhicule pour montrer l’étendue de leur talent. On a également droit à plusieurs apparitions de célébrités dans leurs propres rôles, comme les musiciens Juvenile, Lil’ Wayne, Snoop Dogg et Mýa, le footballeur Odell Beckham Jr. et évidemment LeBron James lui-même. En dehors du film, l’édition DVD ne comprend aucun matériel supplémentaire.
Personnellement, je n’ai pas ri, ni même souri une seule fois, durant le visionnement de House Party. Même si l’on n’est qu’en mars, je pense qu’il sera difficile de trouver une comédie plus mauvaise que celle-ci cette année.
House Party
Réalisation: Calmatic
Scénario: Jamal Olori et Stephen Glover
Avec: Jacob Latimore, Tosin Cole, Karen Obilom, D.C. Young Fly, Shakira Ja’nai Paye, Melvin Gregg, Allen Maldonado et LeBron James
Durée: 100 minutes
Format : DVD
Langue : Anglais et espagnol
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