L’année 2022 aura été rude, particulièrement pour les pays dépendant notamment des exportations de grains en provenance de Russie et d’Ukraine, mais la situation semble revenir à la normale, affirme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans le cadre de la publication de son indice des prix des denrées alimentaires, la FAO précise effectivement que ces prix ont poursuivi leur baisse, en décembre dernier, et sont passés sous le niveau atteint il y a un an, soit deux mois avant le début de l’invasion russe de l’Ukraine.
Plus précisément, cet indice s’est établi, en moyenne, à 132,4 points lors du mois de décembre de l’an dernier, « soit 1 % de moins que sa valeur un an plus tôt », mentionne l’agence onusienne.
Il y a cependant encore loin de la coupe aux lèvres, puisqu’en 2022, ce même indice des prix se trouvait à environ 14,3 % de plus que la valeur moyenne de 2021, précise-t-on.
« C’est une bonne chose que les prix des denrées alimentaires se calment après deux années très volatiles », a affirmé Máximo Torero, économiste en chef de la FAO, ajoutant qu’il était primordial de « rester vigilant et de se concentrer sur l’atténuation de l’insécurité alimentaire » dans le monde, selon une déclaration publiée par les Nations unies.
Ainsi, les prix de différentes huiles, souvent essentielles dans la cuisson quotidienne de plusieurs cultures et sociétés d’un peu partout sur la planète, ont reculé au cours des derniers mois, notamment en raison de la baisse de la demande, mais aussi des prévisions d’une augmentation de la production.
« L’indice des prix des céréales baisse quant à lui d’1,9 % par rapport au mois de novembre, du fait de plus grandes disponibilités en blé après les récoltes dans l’hémisphère sud et d’une chute des prix mondiaux du maïs », indique-t-on dans une note d’information mise en ligne.
Cependant, le prix du riz, une autre denrée alimentaire de base pour des centaines de millions de personnes à travers le monde, a augmenté.
« Il est important de rester vigilant et de continuer à mettre l’accent sur l’atténuation de l’insécurité alimentaire mondiale étant donné que les prix alimentaires mondiaux restent à des niveaux élevés, avec de nombreux produits de base proches de records, et avec des prix du riz en hausse, et encore de nombreux risques associés aux approvisionnements futurs », a ainsi ajouté M. Torero.
Les tendances positives constatées par la FAO ne sont toutefois pas à l’abri de nouvelles perturbations en 2023, qu’il s’agisse d’un enlisement de la guerre en Ukraine, d’autres problèmes politiques et économiques ailleurs dans le monde, ou encore de catastrophiques climatiques qui auraient un impact délétère, à long terme ou non, sur la production alimentaire mondiale.