Pour sa saison 2022, l’Orchestre de la Francophonie tentera de réjouir son public en format réduit. En effet, principalement en raison des difficultés rencontrées par plusieurs jeunes musiciennes et musiciens pour obtenir un visa, c’est de la musique de chambre qui sera au menu.
Rappelons que la mission de l’OF consiste à prépare les jeunes musiciennes et musiciens diplômés d’établissements de renom à jouer un rôle de premier plan au sein d’orchestres de réputation nationale ou internationale.
Pour le premier de quatre concerts, les mélomanes, enfin de retour en salle, ont eu droit à un programme très intéressant par sa variété :
« Éclats et souvenirs » pour quatuor à cordes de Giancarlo Scalia (création);
Pastorale for Wind Quartet, Op. 151, d’Amy Beach;
Quatuor avec flûte en ré majeur, K285, de Wolfgang Amadeus Mozart;
Concerto en ré majeur pour trompette et cordes, de Guiseppe Torelli;
Septuor en mi bémol majeur, Op. 20 de Ludwig van Beethoven.
Il n’y a pas grand-chose à dire du Scalia, sinon que l’alto Ryan Vis a fait une belle démonstration de l’importance de l’alto parmi les cordes avec de riches et coulantes sonorités.
Dans l’œuvre suivante, la Pastorale, chacune et chacun a bien tenu sa partie et le tout s’est révélé être un joli concours de sonorités, tout en vibrations naturelles et en romantisme.
Il est toujours intéressant d’entendre un interprète chevronné se joindre à de jeunes professionnels. La participation de Robert Uchida n’a pas fait exception à la règle pour l’interprétation du quatuor avec flûte de Mozart. Malheureusement, à quelques reprises, le violon et l’alto ont pris le dessus sur la flûte et nous ont fait perdre quelques subtilités de la partition.
Il est par ailleurs dommage que la prestation du trompettiste Germain Leguy ait débuté par un couac. Cette mésaventure a ainsi semblé affecter un tant soit peu la confiance du soliste pour la suite du concerto de Totrelli. Il demeure que la décision d’inclure cette œuvre au programme était tout à fait pertinente.
Pour terminer en beauté cette soirée lors de laquelle on a rendu hommage à feu Louis Villeneuve, qui a présidé le conseil d’administration de l’OF durant plusieurs années, les sept musiciennes et musiciens sur scène ont offert un sans-faute avec le septuor de Beethoven. Même si tous ont bien joué, il faut souligner le travail remarquable de la clarinettiste Valentin Pennisi ainsi que la très belle prestation du violoniste Andres Romero Guzman et du corniste Julien Moussa.
Au moment d’écrire ces lignes, il restait des billets pour les quatre prochains concerts de l’OF.